La recherche d’une alternative à l’hospitalisation traditionnelle s’est avérée nécessaire par son intérêt économique et en réponse à l’attente des usagers de bénéficier d’un retour précoce à domicile. L’hospitalisation à domicile (HAD) occupe une place marginale dans le système de soins. En obstétrique, la première expérience a été réalisée en 1983 à l’initiative de C. Sureau. Dans le cadre de la restructuration engagée par les schémas régionaux d’organisation sanitaire et sociale (SROSS) et le plan de périnatalité du 12 avril 1994, avec la fermeture de maternités périphériques, nous avons dû faire face à une augmentation de notre activité. La capacité du service étant limitée par des contraintes architecturales, le développement d’un secteur d’HAD présentait donc un intérêt logistique. Au préalable, nous avons vérifié par une enquête d’opinion qu’il n’existait pas dans la population de frein culturel à ce substitut du séjour hospitalier et assuré la participation des différents acteurs médico-sociaux extérieurs à l’hôpital. Les objectifs de ce service ouvert en 1996, leurs évaluations, les moyens humains, les conditions de fonctionnement administratives des matérielles sont régis par un règlement intérieur. Celui-ci, approuvé par les différentes tutelles, a été élaboré dans l’esprit du décret n° 92.1101 du 2 octobre 1992 relatif aux structures de soins alternatives à l’hospitalisation. Au terme des six années d’activité, nous rapportons les conclusions de notre expérience : si la diminution de la durée de séjour en maternité après un accouchement normal et souvent liées à la limitation des ressources disponibles, les meilleures garanties de sécurité dépendent en definitive d’une adaptation à des situations à risques spécifiques et de laqualité de la collaboration médico-sociale extra-hospitalière.Nous pensons que l’avenir de l’HAD en obstétrique, qui était jugé incertain du fait de la diminution de la durée de séjour en maternité, pourrait être relancé par la politique de restructuration.