But : Le lambeau sural a été souvent utilisé pour la couverture des zones portantes et non portantes du pied et de la cheville. Cette étude rapporte notre expérience dans la couverture de ces pertes de substance au niveau du pied en zones portantes.Patients et méthode : C’est une étude rétro-prospective et descriptive de 70 mois. Elle comprend 16 patients présentant une perte de substance plantaire et/ou talonnière du pied couverte par un lambeau sural à pédicule distal. La technique de prélèvement décrite par Masquelet nous a servi de référence. Une majoration de la longueur du pédicule d’au moins deux centimètres lors de la dissection a permis d’éviter tout étirement ou compression pour les lésions les plus distales.Résultats: L’âge moyen a été de 35 ans avec une sex-ratio de trois en faveur des hommes. Les atteintes traumatiques ont prédominé (n=10) avec une superficie moyenne des lésions de 68,8 cm². Les délais moyens d’appui partiel et total ont été respectivement de 1,8 et 3,6 mois. Nous avons noté un cas de nécrose du lambeau. L’évolution naturellement du lambeau s’est faite en trois étapes: régénération, kératinisation puis métaplasie malpighienne. L’appui bipodal normal et la marche stable sans anomalie de chaussage ont été notés dans 15 cas.Conclusion : La technique du lambeau sural à pédicule distal est accessible. Sa fiabilité en fait un choix idéal lors des pertes de substances distales de la jambe et du pied.