ObjectifDepuis une dizaine d’années, le nombre de mastectomies bilatérales prophylactiques avec reconstruction prothétique est en constante augmentation. Nous décrivons une nouvelle stratégie et analysons sa faisabilité et sa sécurité.MéthodeIl s’agit d’une étude rétrospective descriptive monocentrique. Le premier temps opératoire consistait à obtenir une capsule péri-prothétique autour d’implants et corriger une éventuelle ptose ou hypertrophie mammaire. Lors du second temps était réalisée une mastectomie avec conservation de l’étui cutané et de la plaque aréolo-mamelonaire et changement des implants pour un volume supérieur. Le troisième temps était consacré aulipofilling.RésultatsSept patientes ont été incluses dont 6 avec mutation BRCA1. L’âge moyen était de 35,6 ans [29,6 ; 41,6], l’IMC moyen de 23,8 kg/m2[20,6 ; 27], le tour de poitrine moyen à 93,7 cm [87,4 ; 100], le bonnet moyen C- [B- ; D-]. 4 femmes avaient une ptose ou une hypertrophie mammaire. Le nombre moyen d’intervention par femme était de 3,6 [2,5 ; 4,7]. Le volume moyen des implants était de 248,6 mL [211,3 ; 285,9]. Le deuxième temps était réalisé en moyenne 33,9 semaines [22,3 ; 45,5] plus tard. L’augmentation moyenne du volume des prothèses était de 120 mL [80,4 ; 159,6]. 4 patientes ont présenté des complications dont 1 exposition de prothèse. 6 patientes ont bénéficié d’unlipofillingd’un volume moyen par sein de 175 mL [116 ; 234].ConclusionLes avantages seraient de diminuer le taux de complications, d’améliorer le résultat esthétique et de diminuer l’impact psychologique de la chirurgie.