La prise en charge chirurgicale de l’escarre en France demeure très coûteuse même si les mesures de prévention et l’amélioration du parcours de soins ont permis de limiter les dépenses dans ce domaine ces dernières années. Depuis 2004, le mode de financement des établissements de santé français par la tarification à l’acte (TAA) et la maîtrise médicalisée des dépenses de soins hospitaliers nous obligent forcément à nous intéresser à ces considérations purement économiques et parfois à nuancer nos besoins en durée d’hospitalisation ou en soins spécialisés pour optimiser le groupe homogène de séjour (GHS) d’un patient. Cela ne risque-t-il pas à l’avenir d’obliger le chirurgien à biaiser les réels besoins du patient au profit de l’établissement hospitalier ? Au travers d’une analyse médico-économique de nos pratiques, réalisée dans le service de chirurgie plastique du CHU de Toulouse, nous avons tenté d’identifier comment optimiser la prise en charge chirurgicale de l’escarre en termes de valorisation de séjour. L’objectif étant néanmoins de rester critique sur les dérives que cela pourrait instaurer à l’avenir pour notre activité clinique.