IntroductionL’hidrosadénite suppurée est une maladie inflammatoire chronique, particulièrement invalidante. Le seul traitement radical proposé est l’exérèse chirurgicale de l’ensemble du placard inflammatoire et fistuleux, étendue à toute la zone intéressée. La couverture de la perte de substance est habituellement obtenue par une greffe de peau mince, réalisée dans un deuxième temps opératoire, après obtention d’un bourgeonnement satisfaisant. Notre étude propose une stratégie thérapeutique en un temps qui permet de réduire le nombre des interventions chirurgicales ainsi que la durée de convalescence.Patients et méthodeNous présentons une série de cinq patients opérés pour une hidrosadénite axillaire, uni- (trois cas) ou bilatérale (deux cas), entre décembre 2008 et décembre 2009. L’intervention chirurgicale associe dans le même temps opératoire l’excision des lésions et la couverture par greffe de peau mince. La greffe, expansée en 1,5, est recouverte par un pansement sous pression négative par aspiration continue à −75 mmHg, maintenu en place cinq jours. La cicatrisation complète est ensuite obtenue en utilisant des pansements gras.RésultatsÀ l’ablation du pansement aspiratif, la prise des greffes de peau est de 90 % en moyenne (80,100 %). Le délai de cicatrisation complète est de 34 jours en moyenne (20,43 jours). Les cicatrices obtenues sont de bonne qualité, non rétractiles, sans limitation de l’abduction du bras.ConclusionCette technique, accessible par l’utilisation de pansements à pression négative, permet d’obtenir une cicatrisation rapide et de bonne qualité, en une seule intervention chirurgicale. Ses avantages sont nombreux : diminution de la morbidité et de la durée de cicatrisation, meilleur confort pour le patient, et réduction du coût de la prise en charge.