Cet article est la suite d’un article déjà publié dans lesAnnales de chirurgie plastique : « introduction à la connaissance des structures architecturales sous-cutanées ». Ces architectures sous-cutanées multifibrillaires enserrent des microvolumes nommés microvacuoles et qui non seulement, empilés, assurent la forme, mais aussi la mobilité, l’adaptabilité et la résistance à la force de gravitation. La peau, limite de ce monde d’efficience optimale, a été peu étudiée dans son aspect morphodynamique et surtout dans sa continuité avec le reste du corps. Cet article a pour but de mettre en évidence le lien direct entre cette architecture sous cutanée et et l’organisation polyédrique de la surface de la peau. Toujours au travers d’observations endoscopiques, faites sur le vivant, lors d’interventions chirurgicales, il est mis en évidence l’existence de mécanismes de mobilité, d’organisation architecturale dans l’épiderme, le derme et l’hypoderme. Il est montré que la continuité tissulaire est totale, toujours sous-tendue par un système multifibrillaire enserrant alors soit plus de cellules pour le cas de l’épiderme, soit se densifiant avec peu de cellules pour le derme. Cette architecture multimicrofibrillaire d’organisation fractale, chaotique, sous-tension–compression est comparable à celle des autres modes de fonctionnement sous-cutanées déjà observés au contact des tendons en particulier. Une vision de l’organisation du corps en totale continuité au travers de cette architecture d’intérieur ouvrira alors à d’autres réflexions.