Les brûlures graves de la main sont responsables de séquelles fonctionnelles et esthétiques majeures, associant la plupart du temps des brides rétractiles à des raideurs digitales, voire des amputations pour les lésions les plus profondes. La prise en charge initiale, comprenant chirurgie précoce et rééducation, est bien sûr prépondérante dans la prévention de ces séquelles. Lorsque les brûlures sont profondes et exposent tendons, os ou pédicules vasculonerveux, la vitalité même de la main est menacée : la couverture par lambeau cutané ou fasciocutané, musculaire ou musculocutané, est alors la seule solution de sauvetage. Le but de cette chirurgie souvent complexe est de permettre une couverture précoce de ces éléments « nobles » en apportant des tissus de bonne qualité ; la protection des structures sous-jacentes permet ainsi une rééducation et une mobilisation immédiate. La difficulté réside dans le choix de la technique de couverture la plus adaptée, en termes de profondeur des lésions, de leur localisation, et des possibilités locales souvent limitées à ce stade. Les techniques de réparation initiale choisies doivent dans la mesure du possible ne pas nuire à une éventuelle chirurgie secondaire des séquelles.