Vingt-deux dissections anatomiques ont révélé des particularités intéressantes de la queue de l'hélix : d'une part ce cartilage subit un mouvement de torsion de 90°, ce qui place son extrémité distale sagittalement dans le lobule dont elle conditionne la position ; d'autre part, il existe une racine médiane qui s'enfonce plus ou moins haut sous l'anthélix dont la forme ou l'épaisseur peut entraver son enroulement harmonieux. Il en résulte que la résection des anomalies de la queue de l'hélix permet la transposition–rotation de ce cartilage, ce qui, non seulement repositionne le lobule mais amorce également l'enroulement de l'anthélix. Deux gestes associés sont nécessaires pour parfaire cette correction : les chondrotomies longitudinales partielles antérieures et la reposition de la conque. Les auteurs rapportent les résultats de 244 otoplasties pour lesquelles cette procédure est apparue fiable et reproductible avec un très faible risque de complications.