L’utilisation du tissu adipeux comme produit de comblement en chirurgie plastique et esthétique est ancien et a fait l’objet de nombreuses études. C’est à la fin du 19e siècle que l’utilisation du transplant adipeux autologue est rapporté pour la première fois. Les idées et les techniques ont fortement évolué au cours du siècle dernier. La greffe d’adipocytes a bénéficié d’un regain d’intérêt ces dernières années en particulier du fait de la description de la Lipostructure®de Coleman, qui un procédé récent de greffe d’adipocytes fondé sur un matériel spécifique et une méthodologie stricte. L’histoire est retracée à travers les travaux des différents auteurs. Nous avons schématisé ce parcours en insistant sur les évènements importants de l’évolution du transfert adipeux. L’évolution des idées et des techniques peut être séparée en trois périodes. La période avant la lipoaspiration appelée : « à ciel ouvert », pendant laquelle le prélèvement du tissu adipeux était réalisé par excision chirurgicale. La période suivante est celle qui suit la découverte de la lipoaspiration, appelée période « non purifiée » où le tissu adipeux était obtenu par aspiration et réinjecté sans préparation. Et la troisième période fait suite aux travaux de S.R. Coleman où une purification atraumatique est réalisée avant le transfert du tissu adipeux, cette période est appelée « purifiée, atraumatique ». Différents travaux ont montré le caractère peu traumatique de cette technique et la survie du tissu adipeux transplanté. La découverte des capacités de développement des différentes lignées à partir d’une cellule souche mésodermique extraite du tissu adipeux, et la culture in vitro de ces cellules, ouvre des perspectives de recherche et d’applications cliniques. On peut ainsi développer à partir de cette cellule mère des adipocytes, des ostéoblastes, des chondrocytes, des myocytes et des cellules neurone-like. L’avenir est prometteur en matière de reconstruction autologue.