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Biomécanique du gros orteil

Auteurs : Bejjani F, Saillard P, Diebold PDate 1999, Vol 1, Num 2, pp 1-6Revue : EMC - PodologieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/S0292-062X(20)30082-9
Résumé

Le gros orteil doit s'adapter à un vaste champ de déplacement pour que le pied puisse effectuer une grande variété de tâches. Le gros orteil et tous les muscles doivent se contracter. Les ligaments collatéraux de l'articulation métatarsophalangienne du gros orteil sont quelque peu lâches et fournissent un certain degré de jeu, aussi bien interne que latéral.À l'opposé des pieds normaux où le gros orteil dévie latéralement d'un angle de 8 à 10° pour compenser l'angulation interne du premier métatarsien, des degrés supérieurs d'angulation définissent l'hallux valgus. Dans le développement de l'hallux valgus, le gros orteil effectue une rotation vers l'intérieur et est entraîné dans une angulation en valgus. Les ligaments collatéraux externes raccourcissent et les ligaments collatéraux internes s'allongent. La tête métatarsienne développe un ostéophyte interne (oignon). Puisque le gros orteil se trouve dans une position non naturelle, le sens du déplacement des points de contact montre un dessin modifié. Un blocage remplace alors le mouvement de glissement normal.L'hallux rigidus est le mieux défini comme une raideur de la première articulation métatarsophalangienne, habituellement secondaire à l'ostéoarthrite. Cliniquement, on trouve au début une articulation gonflée et enraidie avec développement d'une déformation en flexion douloureuse: l'hallux flexus. Dans la plupart des cas d'hallux rigidus chez l'adulte, les exostoses dorsales augmentent, bloquant l'extension, et l'orteil devient plus rigide en flexion. Dans les cas chroniques, il peut y avoir une déformation compensatoire souple en hyperextension de l'articulation interphalangienne. En dernier lieu, la dorsiflexion devient complètement limitée et douloureuse lors des mouvements passifs et lors de la phase du pas.Le contrôle du gros orteil est obtenu par l'intermédiaire des tendons à la fois des muscles extrinsèques et intrinsèques du pied. Une coupe transversale de la phalange proximale révèle que les positions relatives des fléchisseurs, des extenseurs, des abducteurs et des adducteurs sont telles que ces muscles orientent le gros orteil dans n'importe quelle direction, à l'intérieur des limites de ses ligaments.À l'intérieur des tendons du court fléchisseur du gros orteil, on trouve les deux os sésamoïdes de l'orteil, situés juste sous la tête du premier métatarsien. Les sésamoïdes ont plusieurs fonctions. Ils agissent en transférant les poids du sol à travers les tissus mous de l'avant-pied aux têtes métatarsiennes. Leur position à l'intérieur des tendons du court fléchisseur du gros orteil leur permet d'augmenter la longueur du bras du moment, donnant au muscle un plus grand avantage mécanique qu'un simple fléchisseur, similaire à l'avantage mécanique que la rotule procure au genou. Les sésamoïdes se trouvent à une distance fixe de la phalange proximale, à l'endroit où s'insère le court fléchisseur du gros orteil. Donc, pendant que le gros orteil se trouve en extension à la fin de la phase du pas, les sésamoïdes sont tirés vers l'avant. Ainsi, un rapport optimal se trouve conservé entre les forces de réaction du sol, les gros coussinets de tissu mou du gros orteil, et les têtes métatarsiennes.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Bejjani F, Saillard P, Diebold P. Biomécanique du gros orteil. EMC - Podologie. 1999;1(2):1-6.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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