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Biomécanique de l'avant-pied

Auteurs : Maestro M1, Besse J-L2, Leemrijse T3, Ferré B1
Affiliations : 1IM2S, 11, avenue d'Ostende, 98000 Principauté de Monaco2Centre hospitalier Lyon-Sud, Service de chirurgie orthopédique, traumatologique et du sport, 69495 Pierre-Bénite cedex, France3Cliniques universitaires Saint-Luc, avenue Hippocrate 10, Bruxelles, Belgique
Date 2010, Vol 12, Num 3, pp 1-14Revue : EMC - PodologieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/S0292-062X(10)48544-X
Résumé

L'avant-pied est un organe amortisseur et propulseur composé de cinq chaînes cinématiques libres encore appelées rayons, c'est aussi un capteur sensitif et sensoriel. Il est solide, déformable, viscoélastique à géométrie variable et capable d'amplifier les mouvements de l'arrière-pied et du médiopied. L'avant-pied doit être capable de figer et de libérer graduellement ou instantanément ses degrés de liberté articulaire pour adapter sa forme. Ses 23 espaces articulaires à plusieurs degrés de liberté lui permettent la fluidité et la précision du mouvement. Si l'arrière-pied va préférentiellement vers le varus, l'avant-pied est en revanche bidirectionnel pour assurer les mouvements de pronation et de supination. Son fonctionnement biomécanique est stéréotypé, les chaînes cinématiques qui le composent sont capables de traiter de l'information pour conduire et produire des mouvements tout en absorbant des contraintes très fortes, mais pendant des temps très brefs de quelques millisecondes. Chez tous les individus, le trajet des barycentres, le déroulement des appuis, l'ordre de distribution des pics de pression, l'adaptation à la vitesse de marche, apparaissent relativement identiques. En revanche, les distributions des pressions sont très variables d'un sujet à l'autre et chez le même sujet. De même, on observe des variations anatomiques et morphotypiques importantes. Au niveau du membre inférieur, la stabilité doit être préférée à la mobilité. Mais au niveau de l'articulation de Lisfranc latérale et des articulations métatarsophalangiennes latérales, la mobilité est prépondérante et leur blocage par fusion osseuse est incompatible avec la marche normale. C'est l'effecteur final du mécanisme neuromusculaire de la marche ; en appui il intègre la chaîne cinématique fermée du membre inférieur ; en revanche, en décharge il redevient un ensemble de chaînes cinématiques libres. La « parabole distale » comprend des mécanismes résistants, fins et précis, pour répartir et diriger la charge, son harmonie de forme est fondamentale.

Mot-clés auteurs
Biomécanique; Avant-pied; Chaînes cinématiques; Parabole distale;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Maestro M, Besse J-L, Leemrijse T, Ferré B. Biomécanique de l'avant-pied. EMC - Podologie. 2010;12(3):1-14.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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