IntroductionLa stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) étant l’hépatopathie la plus fréquente, est étroitement liée à l’épidémie de l’obésité. L’objectif de notre étude était d’étudier la corrélation entre la sévérité de l’obésité et celle de la stéatopathie.Patients et méthodesIl s’agit d’une étude prospective, colligeant des patients obèses adressés pour dépistage de stéatose hépatique moyennant la fonction CAP du Fibroscan. Le seuil utilisé pour définir une stéatose était de 245/246 dB respectivement pour la sonde M et XL. La stéatose sévère était définie par une valeur de CAP ≥ 285/286 respectivement pour la sonde M et XL.Notre population était divisée en 3 groupes : obésité stades I, II et III, selon la classification établie par l’OMS.RésultatsNous avons inclus 128 patients, d’âge moyen de 53 ans avec un IMC moyen de 34,2 kg/m2. La valeur moyenne de CAP et de l’élasticité hépatique était respectivement de 291,7 ± 57,8 dB/m et de 8,6 kpa [1,5-63,9 kpa]. Une NAFLD était présente chez 79,7 % des patients. Une stéatose sévère (CAP≥285 et à 286 dB/m pour la sonde M et XL respectivement) était retrouvée chez 100 % des obèses stade III (vs 57,1 % des obèses stade II et 51,7 % des obèses stade I), avec une différence statistiquement significative (p = 0,009). Une fibrose avancée (élasticité hépatique >9,7 kpa) était présente chez 54,5 % des obèses stade III (vs 25,9 % des obèses stade II et 19,1 % des obèses stade I) avec une différence statistiquement significative (p = 0,031).ConclusionD’après notre étude, les patients présentant une obésité plus sévère sont plus susceptibles d’avoir une hépatopathie plus avancée.