IntroductionLes corticoïdes en bolus constitue une arme thérapeutique puissante par son efficacité et sa rapidité d’action qui permettent de passer des caps difficiles au cours d’affections systémiques pouvant compromette à court terme le pronostic vital ou fonctionnel. Ils nécessitent néanmoins un bilan pré thérapeutique et un monitoring des patients afin de prévenir tout effet indésirable pouvant mettre en jeu le pronostic vital particulièrement les troubles du rythme dont l’incidence serait estimée de 6–12 %.Mme I.S. âgée de 32 ans, était hospitalisée pour une forte suspicion clinicobiologique d’une polyendocrinopathie auto-immune associant notamment une atteinte des gonades (aménorrhée secondaire sans galactorhée) et une pelade universalisis dont l’indication d’un traitement par bolus de méthylprednisolone 1gr/jr durant 3 jr avait été prescrit.En prévision du bolus de corticostéroïdes le bilan pré-thérapeutique (incluant un ionogramme sanguin, une calcémie corrigée, une glycémie, une fonction rénale, une CRP) était normal.Il n’y avait pas de syndrome infectieux patent, la patiente était apyrétique et les sérologies virales (HVB, HVC, VIH, COVID-19…) étaient négatives. De même aucun signe d’appel cardiovasculaire n’était observé. L’auscultation cardiovasculaire retrouvait un rythme cardiaque normal avec une fréquence cardiaque à 89bat/min et la TA était estimée à 120/70 mm Hg sans tendance à des hypotensions orthostatiques.À j4 de bolus de méthylprednisolone, la fréquence cardiaque (FC) chutait à 38 bat/min. Cette bradycardie persistait pendant 24 h, sans chute tensionnelle (tension artérielle stable aux deux bras estimée à 120/80 mmHg). Un ECG continu mettait en évidence une bradycardie sinusale régulière à 38bat/min sans signes d’ischémie inférieure ni de troubles de l’excitabilité ni de troubles d...