IntroductionL’association sarcoïdose et sclérodermie systémique est rare. Elle est considérée dans la littérature comme aléatoire. Nous rapportons un nouveau cas.ObservationIl s’agissait d’une patiente de 58 ans, aux antécédents d’hypertension artérielle et d’hypothyroïdie, suivie pour une sarcoïdose avec atteinte cutanée à type de placards érythémateux infiltrés du visage et de l’avant-bras, une atteinte pulmonaire et médiastinale grade II sans retentissement respiratoire fonctionnel et une atteinte oto-rhino-laryngologique, confirmées par étude anatomopathologique. Elle était traitée par des antipaludéens de synthèse et une corticothérapie à la dose de 0,5 mg/kg/j avec une bonne évolution initiale sur le plan clinique. Après deux ans d’évolution, elle a été réadmise pour récidive des lésions cutanées et l’apparition d’un syndrome de Raynaud. À l’examen, elle avait des doigts boudinés, un érythème du visage mais sans sclérose cutanée. Le bilan immunologique révélait la positivité des anticorps antinucléaires à un taux de 1/1280 avec spécificité anti-centromères. Le dots sclerosis n’avait montré que la positivité des anti-centromères. Le contrôle de l’imagerie thoracique a objectivé une pneumopathie interstitielle diffuse avec une régression des adénopathies médiastinales. Au bilan lésionnel, on n’avait pas objectivé d’atteinte cardiaque ni digestive ni retentissement fonctionnel respiratoire ni de microangiopathies spécifique à la capillaroscopie. La patiente était traitée par prednisone à la dose de 20 mg/j en association avec du méthotrexate justifiée par l’atteinte cutanée sarcoïdosique résistante. Les inhibiteurs calciques étaient prescrits pour le syndrome de Raynaud.DiscussionDans la littérature, les cas rapportés de sclérodermie systémique associée à la sarcoïdose était des formes cutanées limitées avec des anti-centromères positifs. C’était le cas pour notre patiente. L’association pose un problème étiopathogénique de l’atteinte pulmonaire ainsi qu’un problème thérapeutique devant le risque de crise rénale sclérodermie sous corticothérapie.ConclusionBien qu’il s’agit d’un chevauchement rare, il est de plus en plus décrit. Le principal défi reste la prise en charge thérapeutique.