La plainte de somnolence concerne un Français sur cinq et comporte un risque accidentel grave. La notion récente d’hypersomnolence intègre la somnolence diurne excessive et le besoin excessif de sommeil. La démarche diagnostique devant une plainte d’hypersomnolence débute par une exploration clinique par entretien et agenda de sommeil afin d’en préciser les symptômes, de les confronter à la typologie et au besoin de sommeil individuel du patient pour éliminer une privation chronique de sommeil et un trouble du rythme circadien. Devant une plainte de mauvaise qualité de sommeil (ou dyssomnie) associée, on recherchera un syndrome d’apnées du sommeil ou un syndrome des jambes sans repos avec mouvements périodiques de jambes. Les causes secondaires comprennent les pathologies psychiques, somatiques ou une origine toxique. Le diagnostic d’hypersomnie rare peut être suspecté d’emblée selon les caractéristiques de la plainte d’hypersomnolence ou au terme de la démarche diagnostique. Il nécessitera d’avoir éliminé les causes les plus fréquentes d’hypersomnolence et les facteurs perturbants les enregistrements de sommeil. Les causes et conséquences associées à l’hypersomnolence nécessitent une détection précoce, un diagnostic précis et une prise en charge globale.