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Brucellose ostéoarticulaire : particularités cliniques et thérapeutiques

Auteurs : Hammami F, Koubaa M, Chakroun A, Smaoui F, Marrakchi C, Rekik K, Ben Jemaa MDate 2021 Juin, Vol 42, pp A125-A125Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2021.03.074
CA138
Résumé

IntroductionLa brucellose, encore endémique dans notre région, représente un problème de santé publique. La forme focalisée est caractérisée par un polymorphisme clinique expliquant le délai diagnostique. La localisation ostéoarticulaire représente 40 à 80 % de l’ensemble des localisations. L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives de la brucellose ostéoarticulaire.Patients et méthodesNous avons mené une étude rétrospective incluant tous les patients hospitalisés au service des maladies infectieuses pour une brucellose ostéoarticulaire entre 1990 et 2018. Le diagnostic était retenu par une sérologie de Wright positive (≥ 1/160) et/ou une culture positive à Brucella.RésultatsNous avons colligé 77 cas, dont 54 cas étaient des hommes (70,1 %). L’âge moyen était 48 ± 16 ans. Les patients étaient d’origine rurale dans 72 cas (93,5 %) et consommaient du lait non pasteurisé dans 68 cas (88,3 %). Des antécédents familiaux de brucellose étaient notés dans 14 cas (18,2 %). Vingt-sept patients avaient des antécédents de brucellose aiguë avec une mauvaise observance au traitement (35,1 %). Le motif de consultation était des douleurs principalement rachidiennes (84,4 %) et sacro-iliaques (18,1 %) associées à une fièvre (81,8 %) et des sueurs nocturnes (71,4 %). Un déficit moteur était noté dans 10,4 % des cas et un déficit sensitif dans 14,3 % des cas. La spondylodiscite était la forme clinique la plus fréquente (65 cas; 84,4 %), suivie par la sacroiliite (12 cas; 15,6 %). Il s’agissait d’une ostéoarthrite de la hanche et du genou dans 2,5 % et 1,3 % des cas, respectivement. Une CRP élevée (61 %), une anémie (38,9 %) et une leucopénie (7,8 %) étaient les anomalies biologiques les plus fréquentes. La recherche de Brucella était positive dans les hémocultures (10 cas; 12,9 %) et à la ponction d’abcès (4 cas; 5,2 %). L’imagerie a confirmé l’atteinte ostéoarticulaire dans tous les cas, associée à une épidurite (40,2 %) et à un abcès des parties molles (33,7 %). Tous les patients avaient reçu la doxycycline et la rifampicine (100 %), associées au cotrimoxazole (49,3 %) et à la ciprofloxacine (12,9 %). La durée moyenne de traitement était 7 ± 3 mois. Des complications étaient notées dans 10 cas (12,9 %). La durée médiane d’hospitalisation était 13 jours (3–65 jours). L’évolution de la maladie était favorable dans 70 cas (90,9 %) et émaillée par l’apparition de rechute dans 7 cas (9,1 %). Des séquelles étaient notées dans 16 cas (20,8 %).ConclusionLa spondylodiscite brucellienne était la forme clinique la plus fréquente de la brucellose ostéoarticulaire. Un diagnostic précoce permet de limiter les complications et les séquelles. La prévention primaire par maîtrise de la brucellose animale est indispensable.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Hammami F, Koubaa M, Chakroun A, Smaoui F, Marrakchi C, Rekik K, Ben Jemaa M. Brucellose ostéoarticulaire : particularités cliniques et thérapeutiques. Rev Med Interne. 2021 Juin;42:A125-A125.
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Dernière date de mise à jour : 19/06/2021.


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