IntroductionLes inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) sont commercialisés en France depuis 1987. Les IPP ont longtemps été considérés comme peu pourvoyeurs d’effets secondaires et possédant un profil de tolérance satisfaisant favorisant l’allongement de leur prescriptions. Cependant, de nouvelles données rapportent de nombreux effets secondaires. L’objectif de notre étude était d’analyser les prescriptions d’IPP et leur devenir chez des patients hospitalisés dans un service de médecine interne.Matériels et méthodesNous avons mené une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique dans le service de médecine interne du CHU de Saint-Étienne. Tous les patients hospitalisés dans le service de médecine interne entre le 01/02/18 et le 31/03/2018 et ayant une prescription ambulatoire d’IPP datant d’au moins 8 semaines ont été inclus. Les données recueillies concernaient les caractéristiques du patient, la prescription d’IPP et des traitements associés, ainsi que le devenir de la prescription d’IPP en cours d’hospitalisation. À partir des recommandations françaises, des fiches résumées des caractéristiques des produits et de la synthèse proposée par Sauvaget et al. nous avons classé les indications de prescription des IPP en « accord » ou en « désaccord » avec les recommandations de bonnes pratiques (RBP). Les prescriptions d’IPP des patients suivis pour une atteinte œsophagienne suspectée dans le cadre d’une sclérodermie étaient considérées comme en « accord » avec les RBP.RésultatsParmi les 190 patients hospitalisés, 42 (22,1 %) avaient un traitement par IPP prescrit depuis au moins 8 semaines. L’âge moyen était de 73,4 ± 12,9 ans, il y avait 22 femmes et 20 hommes. Le score de Charlson simplifié médian était de 3 (1,00 ; 5,00), avec une majorité de patients vivant à...