IntroductionLe syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada (VKH) est une maladie auto-immune se manifestant par une panuvéite granulomateuse chronique, responsable de décollements séreux rétiniens bilatéral et par des atteintes extra-ophtalmologiques touchant les méninges, l’appareil auditif et les téguments. La place des traitements immunosuppresseurs « de fond » n’est pas établie en complément des corticoïdes.L’objectif de cette étude est de déterminer l’existence de facteurs de mauvais pronostic justifiant de l’introduction d’un traitement de fond plus précoce.Patients et méthodesAnalyse rétrospective des patients suivis dans un centre médico-ophtalmologique spécialisé entre 2009 et 2018. Les données cliniques, épidémiologiques et de suivis ont été collectées de façon rétrospective à partir des dossiers médicaux informatisés. Deux patientes ont été perdue de vue et ont été exclues de l’analyse.L’analyse statistique a comparé le groupe de patients ayant été traités uniquement par corticoïdes par rapport aux patients ayant reçus un traitement de fond complémentaire (immunosuppresseurs, biothérapie).RésultatsDix-neuf patients répondant au diagnostic de VKH ont été inclus. Tous ont été traités par une corticothérapie systémique en première intention suivant un schéma usuel : bolus de solumédrol suivi d’une corticothérapie orale à 1 mg/kg/j avec décroissance progressive.Parmi eux, 11 patients ont eu une évolution favorable avec une bonne récupération de l’acuité visuelle et l’obtention d’une rémission permettant l’interruption complète des corticoïdes.Au cours du suivi, 7 patients ont présenté une ou plusieurs rechutes (récidive inflammatoire justifiant une ré-augmentation d...