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Oedème induit par l’insuline : à propos d’un cas

Auteurs : Cheikh M1, Kaaroud H1, Harzallah A1, Ben Hmida F2, Ben Abdallah T1
Affiliations : 1Service de médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie2Université Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, laboratoire de recherche de pathologie rénale LR00SP01, Tunis, Tunisie
Date 2018 Juin, Vol 39, pp A123-A124Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2018.03.035
CA013
Résumé

IntroductionLes œdèmes induits par l’insuline est une complication rare et sous-estimée, elle a décrit la première fois en 1928. Nous rapportons, par ce travail, une nouvelle observation.ObservationUne jeune femme âgée de 19 ans, diabétique type 1 depuis 2 août 2015, elle a été mise sous insulinothérapie (schéma basal-bolus) qu’elle a arrêté au bout de 10 jours, puis perdue de vue. Elle a reconsulté, 6 mois après, pour altération de l’état général et elle a été remise sous insuline. Une semaine après le début du traitement, elle a développé des œdèmes au niveau des paupières et des membres inférieurs avec prise de poids non chiffré. Par ailleurs, pas de notion de diarrhées chroniques ni de prise médicamenteuse, notamment des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des œstroprogestatifs. À l’examen physique, on a noté la présence des œdèmes des membres inférieurs prenant le godet, la loge thyroïdienne était libre, la pression artérielle était à 105/60 mmHg. À l’auscultation cardiaque, les bruits du cœur sont légèrement assourdis et pas de frottement péricardique. Elle était eupnéique et à l’auscultation pulmonaire : le murmure vésiculaire était légèrement diminués aux 2 bases pulmonaires. À la biologie : la créatininémie était à 58 μmol/L, soit une clairance à 123 mL/min (MDRD). La protéinurie était négative, le bilan hépatique ainsi que thyroïdien étaient normaux. La radiographie du thorax a montré un épanchement pleural bilatéral minime. L’échographie cardiaque a montré la présence d’un décollement péricardique de 2 mm sans dilatation des cavités droites.Devant ce tableau de rétention hydrosodée et en l’absence d’autre cause notamment rénale, cardiaque, hépatique ou endocrinienne, le diagnostic d’œdème induit par l’insuline a été retenu. On a continué l’insulinothérapie. L’évolution a été marquée par la disparition spontanée des oedèmes en seulement 4 jours.ConclusionLes cliniciens prenant en charge des patients diabétiques devraient connaître ce tableau d’œdèmes induits par l’insuline survenant après l’instauration ou de l’intensification du traitement chez des diabétiques de type 1 mais aussi de type 2, en dehors de tout contexte d’ allergie a l’insuline et après exclusion de toute autre cause d’œdèmes. Vu la nature transitoire des symptômes, un traitement conservateur (restriction hydrique, régime désodé, port de bas de contention) est généralement suffisant mais un recours aux diurétiques est parfois nécessaire dans les formes cliniques plus sévères.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Cheikh M, Kaaroud H, Harzallah A, Ben Hmida F, Ben Abdallah T. Oedème induit par l’insuline : à propos d’un cas. Rev Med Interne. 2018 Juin;39:A123-A124.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 14/06/2018.


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