IntroductionLes infections causent une importante morbi-mortalité chez les patients atteints de maladies auto-immunes (MAI). La vaccination est un des seuls moyens de prévention. Avec l’émergence ces dernières décennies, de nombreuses polémiques en population pédiatrique, les réputations des différents vaccins ont une influence sur la couverture vaccinale. Le concept de « vaccine hesitancy » ou « défiance envers la vaccination » décrivant le continuum d’attitudes de refus de la vaccination rend compte des facteurs influençants personnels (expérience antérieure de la maladie à prévention vaccinale, perception de l’importance de la vaccination et du risque, confiance envers les professionnels de santé), mais aussi des facteurs socio-économiques (normes sociales, coût des vaccins), politiques (programme de politique vaccinale, communication et promotion de la santé publique) et culturels (convictions morale et religieuse). L’objectif de notre étude était d’évaluer les réticences à la vaccination de cette population et de leurs médecins généralistes (MG) dans notre population.Patients et méthodesIl s’agissait d’une étude prospective, transversale et monocentrique menée de février à juin 2016 au sein du centre de Compétences des maladies auto-immunesen Martinique. Les patients remplissaient un auto-questionnaire évaluant leur connaissance de leur statut vaccinal vis-à-vis des 3 principaux vaccins recommandés (grippe saisonnière, pneumocoque et Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite [DTP]) et les principales réticences face à la vaccination évoquées dans la littérature. Leurs médecins traitants étaient interrogés par entretien téléphonique.RésultatsAu total, 210 patients ont été inclus, dont 84 % (n = 176) de femmes, d’âge moyen de 51,4 ans (écart-type ± 14,4 ans...