IntroductionLe purpura thrombopénique immunologique (PTI) est une étiologie de thrombopénie fréquemment rencontrée en médecine interne. Les formes secondaires à une pathologie infectieuse (notamment virale), immunologique (lupus ou déficit immunitaire) ou néoplasique (lymphoprolifération) doivent être systématiquement recherchées.ObservationNous rapportons ici le cas d’une femme de 30 ans se présentant avec un purpura pétéchial des quatre membres, associé à des bulles hémorragiques endobuccales, survenant à quelques jours d’un épisode de myalgies. Ses antécédents principaux consistaient en une malformation pyélo-calicielle gauche (compliquée d’infections locales et de lithiase) et un tabagisme actif. À son arrivée, le score hémorragique de Khellaf était à 8, ne nécessitant pas la prescription d’immunoglobulines intraveineuses (IgIV). Les examens initiaux faisaient état d’une thrombopénie inférieure à 10 G/L ; il y avait également une anémie normocytaire (Hb 11,9 g/dL ; VGM 96 fL ; réticulocytes 124 G/L). Le taux de leucocytes était de 9,08 G/L (hyper-lymphocytose à 4,81 G/L ; PNN 2,72 G/L). Une haptoglobine indosable, un taux de LDH augmenté à 347 UI/L témoignaient d’un processus hémolytique malgré la négativité du test de Coombs. On notait également une discrète cytolyse hépatique (ALAT 40 UI/L ; ASAT 30 UI/L) sans cholestase. Le myélogramme, sans anomalie, comportait des mégacaryocytes. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien injecté mettait en évidence une hépatomégalie homogène à 19 cm, des adénopathies axillaires et latéro-aortique gauche juxta-centimétrique ; la rate était évaluée à 12 cm. Devant cette bi-cytopénie périphérique d’allure auto-immune, un traitement par méthylprednisolone a été débuté à la dose de 250 mg/j pendant 3 jours mais n’a pas permis, dans un premier temps, de contrôler le syndrome hémorragique clinique (persistanc...