Se connecter
Rechercher

Fièvres prolongées inexpliquées de l’adulte : à propos de 251 cas

Auteurs : Ben Yahia W, Ben Salem L, Hattab Z, Ben Lasfar N, Bahri F, Hachfi W, Letaief ADate 2017 Juin, Vol 38, pp A131-A131Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2017.03.164
CA046
Résumé

IntroductionLes fièvres prolongées inexpliquées (FPI) restent un défi diagnostique majeur pour le clinicien. L’objectif de notre étude était de répertorier les étiologies des FPI chez l’adulte dans la région du centre tunisien et de les comparer avec une étude similaire menée dans les mêmes services en 1996, décrire l’apport des moyens diagnostiques paracliniques et élaborer un algorithme de prise en charge des FPI.Patients et méthodesNous avons mené une étude rétrospective dans deux services de médecine interne et de maladies infectieuses portant sur 251 cas de FPI durant une période de 15 ans allant du 1erjanvier 2000 au 31 décembre 2014. Les critères d’inclusion étaient : un âge supérieur à 15 ans, une fièvre supérieure à 38,3 °C, d’une durée d’au moins 2 semaines, sans diagnostic établi après 3 jours d’hospitalisation ou 2 consultations externes avec un bilan initial d’examens complémentaires négatif. Les critères d’exclusion étaient : une sérologie VIH positive connue, une fièvre prolongée d’origine nosocomiale et une immunodépression connue.RésultatsLa prévalence hospitalière des FPI était de 1,5 %. L’âge moyen était de 44,1 ans avec des extrêmes allant de 15 à 94 ans. La population d’étude était composée de 140 hommes et 111 femmes. Les maladies inflammatoires non infectieuses étaient les causes de FPI dans 23,5 % dominées par 3 pathologies : la maladie de Still de l’adulte (17 cas), le lupus érythémateux systémique (15 cas) et la maladie de Horton (13 cas). Les étiologies infectieuses étaient fréquentes (19,5 %) en particulier la tuberculose (17 cas) avec une prédominance des localisations extra-pulmonaires et la primo-infection à cytomégalovirus (10 cas). Les néoplasies (18,7 %) étaient principalement dominées par les lymphomes malins non hodgkiniens (20 cas) et la maladie de Hodgkin (16 cas). Le taux des FPI restant d’origine indéterminée était de 36,2 %. En comparant ces résultats avec ceux d’une étude similaire réalisée dans les mêmes services en 1996, nous avons constaté, depuis les années 2000, une nette diminution des causes infectieuses et une progression de l’origine néoplasique et du taux des FPI restant sans diagnostic. La fréquence des maladies inflammatoires est restée stable. La clinique et les moyens d’exploration non invasifs ont permis de poser le diagnostic chez 81 patients (32,3 %). Parmi les examens invasifs, les biopsies avaient confirmé le diagnostic chez 32,3 % des patients examinés. La biopsie ganglionnaire avait le meilleur apport diagnostique (83,3 %). Au terme de cette étude, nous avons proposé un algorithme de prise en charge des FPI.ConclusionLa démarche clinique minutieuse, la hiérarchisation des examens complémentaires et la connaissance des maladies les plus fréquemment responsables dans chaque tranche d’âge sont primordiaux dans la prise en charge des patients présentant une FPI.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Ben Yahia W, Ben Salem L, Hattab Z, Ben Lasfar N, Bahri F, Hachfi W, Letaief A. Fièvres prolongées inexpliquées de l’adulte : à propos de 251 cas. Rev Med Interne. 2017 Juin;38:A131-A131.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 07/06/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.