IntroductionLes réhospitalisations (RH) sont un enjeu majeur de santé publique en termes d’économie et de morbi-mortalité. Les services de post-urgence ayant une durée moyenne de séjour (DMS) courte, il est important de connaître l’impact d’une DMS courte sur le taux de RH et les conséquences pour les patients. Nous avons évalué les facteurs de risque de RH précoces chez des patients issus d’une unité médicale post-accueil (UMPA).Patients et méthodesIl s’agissait d’une étude rétrospective menée sur l’année 2013, dans l’unité médicale post-accueil du centre hospitalo-universitaire. Soixante-six patients sortis de l’UMPA et réhospitalisés dans les 30 jours ont été comparés à 66 patients témoins hospitalisés la même semaine, apparié par l’âge et le sexe. Une analyse du sous-groupe des sujets âgés de plus de 75 ans a été réalisée. Les RH programmées étaient exclues.RésultatsSoixante-six patients sur les 813 admissions de l’année ont été réhospitalisés dans les 30 jours (8 %). L’âge moyen était de 76,73 ± 15 ans. La DMS était de 4,43 ± 3,79 jours chez ces patients contre 4,64 ± 3,04 jours chez les témoins (p = 0,08). Il n’y avait pas de différence entre les 2 groupes pour le diagnostic principal ni pour les diagnostics associés. Les antécédents étaient comparables exceptée la fréquence accrue de cancers dans le groupe témoin (20 vs 16,p = 0,038). Les patients réhospitalisés étaient plus souvent parents (86,4 % vs 68,2 %,p = 0,027), sans conjoint (34,9 % vs 19,7 %,p = 0,043) et institutionnalisés (90,9 % vs 75,7 %,p = 0,02). Les causes les plus fréquentes de réhospitalisation étaient les maladies cardiovasculaires (18,2 %), les affections digestives (15 %), les infections (13,6 %), les affe...