IntroductionL’atteinte rénale est très fréquente lors des vascularites pauci-immune. Elle est caractérisée histologiquement par la présence d’une prolifération extracapillaire en microscopie optique et par l’absence de dépôts en immunofluorescence.Patients et méthodesAfin d’identifier les corrélations entre les manifestations cliniques les plus fréquentes des glomérulonéphrites extracapillaires et les atteintes histologiques, nous avons mené une étude univariée portant sur 37 dossiers. Tous les patients étaient biopsiés au service de néphrologie La Rabta durant la période de 2007 à 2016. Un nombre minimum de 10 glomérules était nécessaire pour interpréter les biopsies rénales.RésultatsTrente-sept patients (18 hommes et 19 femmes) ont fait l’objet de cette étude. L’âge moyen était de 54 ans (17–80). La diurèse était conservée chez 22 patients (59,5 %). L’oligoanurie était associée à la présence d’un infiltrat interstitiel de 25–50 % (p = 0,06). La protéinurie de 24 heures était en moyenne de 2,25 g/l. Elle était associée à la présence d’un granulome périglomérulaire (p = 0,04) et la présence d’une prolifération endocapillaire (p = 0,04) et d’une fibrose interstitielle (p = 0,03). L’hématurie était présente dans 97,3 %. Elle était associée à la présence d’un infiltrat interstitiel (p = 0,02). Seize malades soit 43,24 % ont évolué vers l’insuffisance rénale terminale après un délai moyen de 8 mois. Parmi les facteurs de mauvais pronostic rénal, on a noté la présence de glomérules scléreux (p = 0,004).ConclusionLa fibrose glomérulaire ainsi que la fibrose tubulo-interstitielle constituent les facteurs irréversibles de mauvais pronostic rénal. La prise en charge impose une orientation rapide afin d’adapter le traitement et d’éviter l’évolution vers la fibrose rénale.