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Hypomagnésémies profondes (<0,3mmol/L) : étude descriptive monocentrique de 86 patients

Auteurs : Cheminet G, Jannot AS1, Ranque B2, Michon A2, De Luna G2, Pouchot J2, Arlet JB2
Affiliations : 1Département d’informatique hospitalière, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France2Médecine interne, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France
Date 2016 Juin, Vol 37, pp A42-A43Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2016.04.245
CO025
Résumé

IntroductionL’hypomagnésémie est définie par un seuil plasmatique < 0,7 mmol/L et les premiers symptômes apparaissent habituellement pour des valeurs < 0,5 mmol/L. Il existe peu de descriptions des hypomagnésémies très profondes (< 0,3 mmol/L) dans la littérature et notre objectif était d’en décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et biologiques.Patients et méthodesIl s’agit d’une étude descriptive monocentrique. L’entrepôt de données informatique de notre hôpital depuis son ouverture (2001) jusqu’en septembre 2015 a permis une recherche exhaustive de tous les patients ayant une hypomagnésémie très profonde (< 0,3 mmol/L). Une grille standardisée a été utilisée pour le recueil rétrospectif, après analyse des dossiers, des données démographiques, des antécédents, de la prise de traitements potentiellement favorisants, des anomalies biologiques associées (notamment de la kaliémie et de la calcémie), des causes retenues d’ hypomagnésémie, et de la mortalité intrahospitalière.RésultatsSur 38 125 magnésémies réalisées dans notre hôpital sur 14 ans, 122 patients (0,32 %) avaient une hypomagnésémie inférieure à 0,3 mmol/L (âge moyen 66 ± 17,3 ans, 51 % d’hommes). Nous présentons ici les résultats des 86 premiers dossiers étudiés. Les patients étaient principalement hospitalisés dans les services suivants : réanimations (n = 27, 31,4 %, médicalen = 17 et chirurgicalen = 10), oncologie médicale (n = 17, 19,7 %), hépato-gastroentérologie (n = 12, 15,8 %) et médecine interne (n = 8, 9,3 %). La magnésémie moyenne des 86 patients était de 0,23 ± 0,05 mmol/L. Trente patients (35 %) avaient un cancer guéri ou évolutif, et près de la moitié (n = 14) avait reçu des sels de platine récemment. Seize patients (19 %) étaient porteurs d’une stomie. Plus de la moitié des patients (57 %,n = 49) recevaient un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) (oméprazole en majorité), et 23 % (n = 20) un diurétique (furosémide essentiellement). Pour respectivement neuf (10 %) et sept patients (8 %) qui présentaient un syndrome confusionnel ou un coma, la responsabilité de l’hypomagnésémie était difficile à affirmer du fait de comorbidités associées. Une hypokaliémie et une hypocalcémie étaient observées chez respectivement quarante-cinq (52 %, kaliémie moyenne à 3,6 ± 0,99 mmol/L) et quarante-deux patients (48 %, calcémie totale moyenne à 1,75 ± 0,34 mmol/L), et quarante-trois patients (50 %) présentaient les deux anomalies simultanément. Une hypoparathyroidie (PTH normale ou basse) était notée chez douze patients sur dix-sept dosages de PTH réalisés (70,6 %), avec une valeur moyenne de 36,8 ± 10,9 pg/ml (

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Cheminet G, Jannot AS, Ranque B, Michon A, De Luna G, Pouchot J, Arlet JB. Hypomagnésémies profondes (<0,3mmol/L) : étude descriptive monocentrique de 86 patients. Rev Med Interne. 2016 Juin;37:A42-A43.
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Dernière date de mise à jour : 07/06/2016.


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