IntroductionL’hypercalcémie sévère est définie par une calcémie supérieure à 3 mmol/L. Le but de ce travail est d’établir le profil épidémiologique, clinique et étiologique des hypercalcémies sévères chez les sujets âgés de plus de 65 ans.Patients et méthodesNous rapportons dans ce travail une étude descriptive rétrospective incluant 30 patients âgés de plus de 65 ans hospitalisés dans un service de médecine interne pour hypercalcémie sévère.RésultatsDans notre série, la sex-ratio H/F était de 0,3. L’âge moyen était de 67 ans. Les signes généraux (altération de l’état général, déshydratation) étaient présents dans la majorité des cas (83 %). Les signes digestifs (douleur abdominale, vomissement, constipation) étaient présents dans 53 % des cas. La tachycardie et l’hypertension étaient retrouvées respectivement dans 50 % et 26 % des cas. Ailleurs, une insuffisance rénale était retrouvée dans 36 % des cas, un syndrome polyuro polydipsique dans 23 % des cas, des lithiases rénales dans 10 % des cas, des signes neuropsychiques (céphalée, confusion, hyporéflexie) dans 36 % des cas. Le taux moyen de la calcémie était à 3,44 mmol/L avec des extrêmes variant de 3 mmol/L à 4,48 mmol/L. Les étiologies étaient dominées par l’hyperparathyroïdie primaire 30 %, le myélome multiple 23 %, les néoplasies solides 23 %, les causes iatrogène 13 %. L’hypercalcémie était de cause indéterminée dans 9 % des cas. Le traitement était basée sur la réhydratation, les diurétiques, la calcitonine, les corticoïdes, les biphosphonates, ainsi que le traitement de la cause. L’évolution était favorable dans 97 % des cas. Les récidives de l’hypercalcémie étaient observées dans 36 % des cas.ConclusionL’hypercalcémie sévère en milieu gériatrique est une situation rare mais grave. Une prise en charge urgente est nécessaire afin d’éviter les complications pouvant mettre en jeu le pronostic vital.