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Hypophosphatasie génétique : une cause rare de douleurs chroniques

Auteurs : Asquier L1, Meriglier E, Fradin A2, Beuvon C1, Bullier S2, Roblot P1, Debiais F2, Landron C1
Affiliations : 1Service de médecine interne, CHU de Poitiers, Poitiers, France2Service de rhumatologie, CHU de Poitiers, Poitiers, France
Date 2016 Juin, Vol 37, pp A177-A177Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2016.04.174
CA161
Résumé

IntroductionL’hypophosphastasie génétique est une dysplasie squelettique due à une mutation du gèneALPL. Les manifestations cliniques chez l’adulte sont principalement des douleurs diffuses et des atteintes osseuses à type de fractures et d’ostéo-arthropathies. Nous rapportons le cas d’une patiente présentant des douleurs chroniques diffuses dont le diagnostic d’hypophosphastasie génétique a été porté.ObservationUne femme de 38 ans est adressée pour l’exploration de douleurs diffuses évoluant depuis 9 ans. Ses antécédents sont marqués chronologiquement par une syringomyélie de C6, une névralgie de C2 et plus récemment par un syndrome vestibulaire droit avec surdité de transmission. Elle présente des polyarthralgies touchant les grosses et petites articulations à prédominances distales d’allure inflammatoire et des myalgies diffuses mal systématisées. L’examen neurologique est normal. Elle décrit des céphalées frontales et de troubles mnésiques débutants. Le bilan biologique ne retrouve pas de syndrome inflammatoire. Les CPK, l’électrophorèse des protéines et dosage des immunoglobulines sont normaux. Le bilan auto-immun et infectieux revient négatif. La ponction lombaire est normale. L’IRM cérébrale est sans particularité. Le bilan radiologique osseux est également normal. La scintigraphie osseuse montre un discret renfort de fixation symétrique des mains d’allure non spécifique. L’électromyogramme ne retrouve pas de signes neurogènes ou myogènes. Il n’y a pas d’altération des vitesses et des amplitudes sensitives et motrices. Le seul élément anormal de la biologie se révèle être une diminution des phosphatases alcalines à 19 UI/L (N 35–105) retrouvée à plusieurs reprises. Les phosphatases alcalines osseuses sont abaissées à 1,9 μg/L (N 5,5–25). Devant ce contexte, les recherches d’une carence en vitamine D, hypomagnésémie, hyperthyroidie et d’une maladie cœliaque reviennent négatives. Une hypophostatasie génétique est recherchée par séquençage du gène ALPL. Une mutation hétérozygote pour la mutation c.526G>A est retrouvée.ConclusionL’hypophosphastasie génétique est due à des mutations du gène de la phosphatase alcaline des foie/os/rein (ALPL) codant pour la phosphatase alcaline non tissu-spécifique (TNAP). Il existe une variabilité du mode de transmission (autosomique dominant ou récessif) avec une pénétrance incomplète de la maladie. En cas de douleurs chroniques avec bilan étiologique négatif, une hypophosphatasie constatée au bilan biologique peut orienter vers une cause génétique.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Asquier L, Meriglier E, Fradin A, Beuvon C, Bullier S, Roblot P, Debiais F, Landron C. Hypophosphatasie génétique : une cause rare de douleurs chroniques. Rev Med Interne. 2016 Juin;37:A177-A177.
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Dernière date de mise à jour : 07/06/2016.


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