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Hyperfibrinolyse acquise révélant une amylose AL

Auteurs : Olagne L, Garrouste C1, Kemeny JL2, Grobost V3, Rieu V3, Ruivard M3, Le Guenno G3
Affiliations : 1Néphrologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France2Anatomo-pathologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France3Médecine interne, CHU Estaing, Clermont-Ferrand, France
Date 2016 Juin, Vol 37, pp A136-A136Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2016.04.098
CA085
Résumé

IntroductionL’hyperfibrinolyse acquise est exceptionnellement rencontrée en pratique clinique. Les principales causes de fibrinolyse acquise sont les cancers solides.ObservationNous rapportons l’observation d’un patient âgé de 83 ans hospitalisé pour saignement intra-buccal spontané. Ce patient présentait une BPCO post-tabagique, une insuffisance rénale chronique (créatinine 110 μmol/L en 2008) et une hypertrophie bénigne de prostate. Il avait présenté deux mois auparavant une hématurie macroscopique, imputée à un adénome de prostate (cystoscopie et uroscanner normaux) ayant nécessité des irrigations vésicales. À l’admission, il présentait une hémorragie intra-buccale avec bulles hémorragiques. Le bilan biologique montrait : hémoglobine 9,5 g/dL, VGM 84 fl, leucocytes 10,41 G/L, PNN 4,6 G/L, PNE0,9 G/L, lymphocytes 4,1 G/L, Plaquettes 146 G/L, créatinine 125 μmol/L, CRP 4,5 mg/L. Le bilan de coagulation retrouvait : TCA 58 s (ratio malade/témoin 1,8), TP 44 % ; fibrinogène en méthode chronométrique 0,9 g/L (N > 1,8 g/L), en néphélométrie 1,26 g/L (N > 1,8). Facteur V 55 %, facteur II, VIII, IX, X XI, XIII normaux, facteur XII 36 % ;d-dimères 0,34 μg/mL, PDF 128 μg/mL (N ≤ 8), complexes solubles négatifs ; activité facteur Willebrand 93 % avec antigène 339 % (rapport 0,3), temps d’occlusion 90 secondes (84–160 s) ; antithrombine III 90 %. Les inhibiteurs de fibrinolyse PAI-1 et alpha-2 antiplasmine étaient effondrés (< 0,5 U/mL et 25 %, respectivement) avec augmentation des fragments 1 et 2 de la prothrombine à 800 pmol/L (69–229). Ces résultats étaient en faveur d’une hyperfibrinolyse. L’immunophénotypage sanguin réalisé en raison de l’hyperlymphocytose avec discrète éosinophilie retrouvait une population atypique (8 %) de lymphocytes CD3+, CD8+, CD5 low, CD57+ partiel, CD56–,CD16– CD8 dim, clonale en biologie moléculaire. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien et la fibroscopie gastrique ne mettaient pas en évidence de néoplasie ; le dosage des PSA était normal à 0,445 μg/L. L’électrophorèse des protéines retrouvait un pic monoclonal Ig G lambda avec Gamma + pic à 12 g/L avec une plasmocytose à 10 % sans atypie au myélogramme. Le patient était traité par acide tranexamique avec efficacité. Il était réhospitalisé 6 mois plus tard pour asthénie, malaises à l’orthostatisme et majoration de l’insuffisance rénale. La biologie montrait : créatinine 235 μmol/L, urée 13,5 mmol/L, profil urinaire organique, pas d’hématurie, ratio protéinurie/créatininurie 3,5 g/g d’origine glomérulaire, troponine 1,07 μg/L (N < 0,045), NT-proBNP 9494 ng/L ; chaînes légères libres sériques Kappa 62,4 mg/L et Lambda 566 mg/L, ratio à 0,11 ; le frottis sanguin montrait des corps de Jolly. L’électrocardiogramme retrouvait un microvoltage dans les dérivations précordiales et des ondes T négatives en V5 et V6. La bi...

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Olagne L, Garrouste C, Kemeny JL, Grobost V, Rieu V, Ruivard M, Le Guenno G. Hyperfibrinolyse acquise révélant une amylose AL. Rev Med Interne. 2016 Juin;37:A136-A136.
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Dernière date de mise à jour : 07/06/2016.


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