Se connecter
Rechercher

Faibles doses de rituximab dans le traitement des orbitopathies basedowiennes réfractaires

Auteurs : Riviere S, Du Pasquier - Fediaevsky L1, Andrei S1, Abou Nakad S2, Berche M3, Héron E1
Affiliations : 1Médecine interne, centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts, Paris, France2Médecine interne, hôpital Saint-Antoine, Paris, France3Ophtalmologie, centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts, Paris, France
Date 2015 Décembre, Vol 36, pp A93-A94Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2015.10.329
CO099
Résumé

IntroductionL’orbitopathie basedowienne (OB) est une complication pouvant mettre en jeu le pronostic visuel des patients. Le traitement de première intention est la corticothérapie intraveineuse, mais les rechutes sont fréquentes. Certains patients nécessitent le maintien d’une corticothérapie orale posant le problème des effets indésirables associés. Le rituximab a fait l’objet de plusieurs études, avec des résultats parfois contradictoires. Nous avons étudié l’intérêt de faibles doses de rituximab chez des patients présentant une orbitopathie réfractaire.Patients et méthodesLes patients atteints d’OB corticodépendante, après un échec ou une contre-indication à une radiothérapie orbitaire, ont été traités par des perfusions de rituximab à la dose de 100 mg. L’évaluation initiale et le suivi étaient assurés par les mêmes investigateurs, une endocrinologue et un ophtalmologiste. Le critère principal de jugement était le score d’activité clinique (SAC), une OB active étant définie par un SAC ≥ 3. Les critères secondaires étaient la mesure de la fente palpébrale, de l’exophtalmie, et l’arrêt définitif de la corticothérapie.RésultatsQuatorze patients de 48 ans d’âge médian ont été inclus entre avril 2012 et décembre 2014. La dose médiane de méthylprednisolone précédemment reçue était de 4,7 ± 0,2 gramme. Tous avaient reçu une corticothérapie orale, et la moitié des patients avaient bénéficié d’une radiothérapie orbitaire. Le score d’activité clinique médian à l’inclusion était de 4 ± 0,85. Les patients ont reçu 1 (n = 1), 2 (n = 9), 3 (n = 1) et 4 (n = 3) injections de 100 mg rituximab. Douze patients sur les 14 (86 %) ont eu une baisse d’au moins 2 points du SAC, et avaient un score d’activité final inférieur à 3. La corticothérapie a été définitivement interrompue chez 86 % des patients. Il n’a pas été observé de différence significative dans les mesures d’exophtalmie et de fente palpébrale. Aucun patient n’a présenté d’effet indésirable modéré ni sévère attribuable au rituximab.DiscussionLa place du rituximab dans le traitement des OB est encore mal définie. Les données actuelles de la littérature ne permettent notamment pas d’affirmer son intérêt comme traitement initial. Notre étude montre des résultats encourageants pour des patients chez qui les traitements de première intention ont échoué. Pour les doses faibles utilisées chez ces patients, le profil de tolérance est bon. Des études de plus grande ampleur et comprenant un groupe témoin, seront nécessaires pour confirmer ces résultats.ConclusionDans cette étude ouverte sur cohorte, nous montrons que le traitement par rituximab à faibles doses peut représenter une alternative thérapeutique pour des patients atteints d’OB réfractaire.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Riviere S, Du Pasquier - Fediaevsky L, Andrei S, Abou Nakad S, Berche M, Héron E. Faibles doses de rituximab dans le traitement des orbitopathies basedowiennes réfractaires. Rev Med Interne. 2015 Déc;36:A93-A94.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 07/06/2016.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.