IntroductionLe syndrome métabolique favorise les maladies cardiovasculaires et certains cancers, mais on ignore si la surcharge en fer, qui l’accompagne dans 25 % des cas, définissant l’hépatosidérose dysmétabolique (HSD) est un facteur de risque supplémentaire. La majorité des internistes effectue cependant des saignées dans l’HSD, certaines études épidémiologiques ayant montré une majoration du risque cardiovasculaire, via une augmentation du stress oxydant[1]et de l’insulinorésistance[2]. Les macrophages, une des cellules clef du métabolisme du fer pourraient jouer un rôle important dans ce risque lié à l’HSD car ils sont capables de polarisation en macrophages dit M1, inflammatoires, ou en macrophages M2, réparateurs. Nous avons émis l’hypothèse que la surcharge en fer de l’HSD pourrait être pathogène en influençant le profil de polarisation des macrophages vers des macrophages pro-inflammatoires M1.L’objectif de l’étude Macrophage Phenotype In metabolic Syndrome with iron Overload (MEPHISTO) est d’étudier la différenciation macrophagique chez des patients de consultation de médecine interne présentant une HSD.Patients et méthodesNous avons inclus des patients récemment diagnostiqués d’une HSD définie par l’association d’un surpoids (IMC > 25 kg/m2), d’un des critères de syndrome métabolique (définition IDF 2005)[3], d’une ferritine entre 450 et 1500 μg/L (à l’exclusion des homozygotie C282Y du gèneHFE, des hépatites chroniques, de l’alcoolisme, des hémolyses et des pathologies inflammatoires chroniques) et d’une concentration hépatique en fer mesurée par IRM > 50 μmol/g de foie sec (groupe HSD). Nous les avons appariés sur l’âge, le sexe et l’IMC à 20 patients atteint de maladie métabolique sans surcharge en fer (groupe M) et à 20 témoins sains sur l’âge et le sexe (groupe T). Les sous-types de populations monocytaires (classiques, non classiques intermédiaire) ont été quantifié par cytométrie en flux. Nous avons ensuite comparé les profils d’expression génique par PCR quantitative des monocytes issus de ces trois populations ainsi que des macrophages obtenus par culture dans un milieu enrichi ou non en IL4. Parmi les 48 gènes ont été sélectionnés des marqueurs de polarisation macrophagique (MR, F13A1, TGFB, AMAC1, CD163) de stress oxydant (GPX, SOD), de métabolisme du fer (CD91, HCP1, DMT1, ferroportine, récepteur à la transferrine, hepcidine, ferritine). Cette étude a reçu le soutien de la SNFMI via la bourse Marcel Simon 2014.RésultatsLes 20 patients « HSD » étaient des hommes pour 85 % d’entre eux d’âge moyen (58 ± 9 ans) avec une ferritine à 697 ± 176 μg/L et une charge hépatique en fer mesurée par IRM à 72,...