Se connecter
Rechercher

Vaccination anti-pneumococcique en médecine interne : à propos de 108 cas

Auteurs : Cypierre A, Gondran G1, Liozon E2, Lapébie FX3, Parreau S4, Bezanahary H3, Palat S5, Engalenc X6, Gutierrez B7, Ly KH1, Fauchais A5
Affiliations : 1Médecine interne, CHU de Limoges, Limoges, France2Médecine interne, CHU de Limoges, 2, avenue Martin-Luther-King, Limoges, France3Médecine interne A et polyclinique médicale, CHU de Limoges, Limoges, France
Voir plus >>
Date 2015 Décembre, Vol 36, pp A100-A100Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2015.10.012
CA001
Résumé

IntroductionLes patients immunodéprimés sont exposés à un risque accru d’infections sévères, notamment les infections invasives àStreptococcus pneumoniae, avec une morbidité et mortalité accrue. Le Haut conseil de la santé publique a émis des recommandations en 2012, actualisées en 2014[1]et reprises dans le calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales de 2015[2], concernant les patients traités par immunosuppresseurs (IS), biothérapies et/ou corticothérapie pour une maladie auto-immune ou inflammatoire chronique.Patients et méthodesNous avons mené une étude prospective entre le 01/04 et le 31/05/2015 dans un service universitaire de médecine interne, afin d’évaluer la couverture vaccinale de ces patients suivis dans le service. Tous les patients sous traitements immunosuppresseurs vus en consultation ou en hospitalisation pendant cette période ont été inclus.RésultatsAu total, les données de 108 patients ont été recueillies, 42 (38,8 %) étaient vaccinés contre le pneumocoque et 66 (61,2 %) non vaccinés, dont 3 n’avaient pas d’indication formelle à la vaccination (corticothérapie de courte durée). Parmi les 63 patients non vaccinés, 13 avaient refusé le vaccin (peur des effets secondaires, doute sur l’efficacité vaccinale, ou préférant l’homéopathie). Dans les autres cas (50/108), le vaccin n’avait pas été proposé (8 étaient traités par méthotrexate, 4 sous rituximab, 2 sous azathioprine, 2 sous anti-TNF, 2 sous MMF, 1 sous peginterféron, 1 sous tocilizumab). Quarante-huit des 63 patients (76 %) étaient sous corticothérapie avec une moyenne de dose à 14,9 mg/j.DiscussionIl semble que les recommandations vaccinales ne soient pas parfaitement appliquées concernant cette population de patients, et leur refus ou réticence de semblent pas être les seuls freins. Néanmoins, plusieurs bémols sont à apporter à notre étude : il s’agit d’une étude descriptive, réalisée à partir une feuille de recueil et non à partir des dossiers, faisant appel à la mémoire des patients et des médecins. De plus, parmi les patients non vaccinés, 3 avaient l’ordonnance de vaccin à réaliser, et 3 avaient un traitement immunosuppresseur débuté en urgence récemment.ConclusionCette étude met en avant la mauvaise couverture vaccinale des patients immunodéprimés et montre la nécessité d’une sensibilisation des spécialistes, en particulier pour les populations à risque.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Cypierre A, Gondran G, Liozon E, Lapébie FX, Parreau S, Bezanahary H, Palat S, Engalenc X, Gutierrez B, Ly KH, Fauchais A. Vaccination anti-pneumococcique en médecine interne : à propos de 108 cas. Rev Med Interne. 2015 Déc;36:A100-A100.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 07/06/2016.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.