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Fonction de risque d’infection grave des corticoïdes dans la thrombopénie immunologique primaire persistante ou chronique. Étude cas-témoins nichée dans la cohorte FAITH

Auteurs : Moulis G, Sailler L1, Lapeyre-Mestre M2
Affiliations : 1Service de Médecine Interne, CHU de Toulouse, Toulouse2Inserm UMR 1027, Faculté de Médecine, Toulouse
Date 2015 Juin, Vol 36, pp A53-A53Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2015.03.287
CO056
Résumé

IntroductionLa fonction de risque d’infection des corticoïdes dans la thrombopénie immunologique (TI) est inconnue. L’objectif de cette étude était d’estimer la fonction de risque d’infection grave des corticoïdes dans la TI primaire persistante ou chronique, de façon ajustée sur l’exposition aux autres traitements immunomodulateurs (rituximab, splénectomie, autres immunosuppresseurs, immunoglobulines polyvalentes).Patients et méthodesNous avons conduit une étude cas-témoins nichée dans la cohorte French Adult Immune Thrombocytopenia: a pHarmacological study (FAITH). La cohorte FAITH est la cohorte des patients adultes incidents atteints de TI et traités de façon persistante (≥ 3 mois d’exposition à des médicaments de la TI, rituximab ou splénectomie), bâtie dans le Système National d’Information Inter-Régimes de l’Assurance Maladie (no ENCePP 4574)[1]. La présente étude concernait les patients entrés dans la cohorte FAITH entre le 1/7/2009 et le 31/6/2012 (n = 1805). Les cas étaient les patients avec une hospitalisation pour infection (séjour hospitalier avec une infection pour diagnostic principal). La date index était la date de première hospitalisation pour infection. Deux témoins ont été appariés à chaque cas sur l’âge et la date d’entrée dans la cohorte FAITH (pour contrôler la saisonnalité et la durée de la maladie jusqu’à la date index). Plusieurs périodes d’exposition aux corticoïdes ont été testées et comparées : exposition à la date index, dans le mois, les 3 mois et les 6 mois avant la date index. Les doses délivrées ont été converties en équivalent prednisone (EP). Les doses cumulées ont été approchées par la dose journalière moyenne reçue pendant les différentes périodes d’expositions citées ci-dessus. Les variables d’ajustement étaient le genre, la présence d’hémorragie grave au diagnostic de TI, les comorbidités (diabète, maladies pulmonaire, rénale et cardiaque chroniques), et l’exposition aux autres traitements de la TI. Une régression logistique conditionnelle a été réalisée pour chaque définition d’exposition aux corticoïdes, calculant lesodds ratioajustés (ORa) et leurs intervalles de confiance à 95 % (IC 95 %). Les différents modèles ajustés ont été comparés par le critère d’Akaike.RésultatsCent soixante et un cas ont été identifiés (dont 9 infections opportunistes). Le meilleur modèle expliquant la survenue d’hospitalisation pour infection était l’exposition aux corticoïdes dans le mois avant la date index (ORa : 2,48, IC 95 % : 1,61–3,83). Le risque existait dès des doses moyennes quotidiennes ≥ 5 mg EP (vs. < 5 mg : ORa 2,09, IC 95 % : 1,17–3,71). Il n’y avait pas d’impact mesurable des doses cumulées antérieures.ConclusionMaintenir des doses supraphysiologiques de corticoïdes dans la TI persistante à chronique expose à un risque d’infection grave.

 Source : Elsevier-Masson
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Moulis G, Sailler L, Lapeyre-Mestre M. Fonction de risque d’infection grave des corticoïdes dans la thrombopénie immunologique primaire persistante ou chronique. Étude cas-témoins nichée dans la cohorte FAITH. Rev Med Interne. 2015 Juin;36:A53-A53.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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