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Granulomatose ovarienne tuberculeuse simulant un cancer de l’ovaire

Auteurs : Kefi A, Daoud F1, Aydi Z1, Baili L1, Ben Dhaou B1, Boussema F1
Affiliations : 1Service de médecine interne, hôpital Habib-Thameur, Tunis, Tunisie
Date 2015 Juin, Vol 36, pp A181-A181Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2015.03.223
CA203
Résumé

IntroductionLa localisation ovarienne d’une tuberculose est une situation exceptionnelle. La présentation clinique proche de celle d’un cancer de l’ovaire est à l’origine d’une erreur diagnostique conduisant dans la majorité des cas à un traitement chirurgical radical par excès. Nous exposons à travers cette observation les difficultés diagnostiques et les contraintes imposées par cette entité.ObservationPatiente âgée de 51 ans, ménopausée depuis l’âge de 49 ans, a été hospitalisée pour explorations de des douleurs abdominales, associées à une augmentation récente du volume abdominal et évoluant dans un contexte d’altération de l’état général. L’examen clinique a retrouvé une ascite de grande abondance sans syndrome tumoral. À la biologie, on a noté un syndrome inflammatoire, une lymphopénie isolée à 1170 éléments/mm3 et une élévation du CA 125 à 850 UI/mL. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien a montré une ascite cloisonnée de grande abondance associée à un épaississement de la dernière anse iléale et à des adénopathies mésentériques et latéro-aortiques. Devant la forte suspicion d’un cancer de l’ovaire, une laparotomie exploratrice a été pratiquée. En peropératoire, on a objectivé de multiples granulomes au niveau des ovaires, du péritoine et de l’appendice. Une annexectomie droite et une appendicectomie ont été réalisées. L’examen extemporané n’a pas montré de prolifération maligne. L’analyse histologique définitive a mis en évidence la présence de granulomes épithéloïdes et gigantocellulaires sans nécrose caséeuse au niveau du péritoine, du mésoappendiculaire et de l’ovaire droit. Il n’a pas été objectivé de signes histologiques de malignité. Devant ce tableau de granulomatose pelvienne, une enquête étiologique a été entamée. Le scanner thoracique n’a pas montré d’anomalies pleuro-parenchymateuse ni médiastinale. Le bilan phosphocalcique et le dosage de l’enzyme de conversion de l’angiotensine ont été normaux. L’intradermoréaction à la tuberculine a été phlyctènulaire. Il s’agissait d’une granulomatose localisée devant l’absence d’autres sites granulomateux. Le diagnostic de tuberculose ovarienne et péritonéale a été retenu. Une recherche exhaustive d’autres localisations de la tuberculose a été négative. Un traitement antituberculeux vient d’être entamé. Un contrôle scannographique est prévu.DiscussionLa forme pseudo-tumorale de la tuberculose génitale représente 15 % de l’ensemble des localisations pelviennes de la tuberculose. Le CA 125 est un marqueur de plus de 80 % des cancers ovariens. Néanmoins, son taux peut être élevé dans bien nombre de situations (grossesse, endométriose, pancréatite, hépatite, ascite, postopératoire…). Dans ces cas, il ne va pas dépasser habituellement le taux de 500 UI/mL. Chez notre patiente, la prése...

 Source : Elsevier-Masson
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Kefi A, Daoud F, Aydi Z, Baili L, Ben Dhaou B, Boussema F. Granulomatose ovarienne tuberculeuse simulant un cancer de l’ovaire. Rev Med Interne. 2015 Juin;36:A181-A181.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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