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Neuf ans de sommeil révélant un syndrome de Kleine-Levin !

Auteurs : Agbakou M, Leclair-Visonneau L1, Espitia O2, Agard C2
Affiliations : 1Explorations fonctionnelles neurologiques, hôpital René-Laennec, Saint-Herblain, France2Médecine interne, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France
Date 2015 Juin, Vol 36, pp A172-A173Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2015.03.207
CA187
Résumé

IntroductionLe syndrome de Kleine-Levin (SKL) est une pathologie rare (1 à 5 cas par million d’habitants) atteignant préférentiellement l’homme (2/3 des cas) à l’adolescence. Ce syndrome est caractérisé par des épisodes récurrents d’hypersomnie (14 à 20 h de sommeil par jour), d’apathie, de déréalisation associées à des troubles des fonctions cognitives ou du comportement (hyperphagie, hypersexualité…) et des troubles psychiatriques.ObservationUn homme de 29 ans sans antécédent consultait en médecine interne pour des épisodes récurrents inexpliqués d’asthénie intense avec hypersomnie. Il décrivait 4 épisodes d’hypersomnies d’une dizaine de jours avec un intervalle libre de 2 à 5 ans entre les épisodes. La première crise était survenue à l’âge de 20 ans. Il ne prenait aucun traitement ni drogue. Il existait un facteur déclenchant à chaque épisode (prise d’alcool, privation de sommeil, surmenage professionnel). Chaque épisode associait hypersomnie (20 à 23 h/j), déréalisation (impression de mort, trouble de la perception thermique), sensation d’ivresse et apathie. Il existait des troubles cognitifs à type de ralentissement psychomoteur, de difficulté de compréhension, de concentration, et une amnésie partielle des faits récents. Il présentait également des troubles psychiatriques : anxiété, impressions de « déjà-vus », hallucinations visuelles et auditives et une perception de présence associés à des troubles du comportement (irritabilité, agressivité). Il a présenté une hyperphagie lors de trois des quatre épisodes, avec à l’inverse une anorexie et un amaigrissement au premier épisode. Chaque épisode était suivi d’une asthénie et de sensation d’ivresse pouvant durer plusieurs semaines. Il ne persistait aucun trouble en dehors des épisodes. Un TDM cérébral et un électroencéphalogramme (EEG) réalisé au cours de l’une des crises étaient sans particularité. L’IRM encéphalique, l’EEG, la ponction lombaire et la biologie réalisés en dehors des épisodes étaient normaux.L’histoire clinique et la normalité du bilan permettaient d’évoquer le diagnostic de SKL, 9 ans après la crise initiale.DiscussionLe SKL est une pathologie dont les mécanismes physiopathologiques sont mal connus. L’entrée dans la maladie se fait classiquement à l’adolescence, mais il existe des formes de début infantile ou à l’âge adulte.Les crises sont fréquemment déclenchées par une infection, une privation de sommeil ou une alcoolisation aiguë.Les critères diagnostic de la classification internationale des troubles du sommeil (American Academy of Sleep Medicine) associent une hypersomnie récurrente avec des troubles comportementaux, cognitifs, une hyperphagie et une hypersexualité.

 Source : Elsevier-Masson
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Agbakou M, Leclair-Visonneau L, Espitia O, Agard C. Neuf ans de sommeil révélant un syndrome de Kleine-Levin !. Rev Med Interne. 2015 Juin;36:A172-A173.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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