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Oligoarthrite lymphocytaire ou Syndrome de Flory… En souvenir du premier patient

Auteurs : Ndiaye AR, Diagne-Guèye N1, Ndiaye B1, Mbaye NM1, Fall F1, Diédhiou I1
Affiliations : 1Service de médecine interne, hôpital principal de Dakar, Dakar, Sénégal
Date 2014 Décembre, Vol 35, pp A178-A178Revue : La Revue de médecine interneDOI : 10.1016/j.revmed.2014.10.315
CA162
Résumé

IntroductionFlory avait présenté en 1965 une affection rhumatismale qui ne pouvait être classée dans aucune rubrique recensée. Au fil des années, 11 autres cas d’oligoarthrites à liquide synovial lymphocytaire étaient rapportés. Aucun de ces patients ne répondait aux critères d’affections identifiées mais ils avaient suffisamment de caractères communs pour être rassemblés sous un même vocable. Avec l’accord du premier patient l’appellation syndrome de Flory fut retenue par Bernard Amor 35 ans après. L’observation qui suit, partage parfaitement les caractères de ce syndrome original qui d’un excellent pronostic.ObservationMonsieur A.T., 27 ans présentait depuis 4 ans une oligoarthrite asymétrique évoluant par poussées, durant 10 jours, entrecoupées de rémissions tous les 4 à 6 mois et touchant inconstamment un coude, un genou, un poignet, une cheville. Devant un tableau d’arthrite le liquide synovial du genou ponctionné montrait un liquide citrin inflammatoire avec 2200 éléments, 10 % de polynucléaires, 65 % de lymphocytes, 25 % de monocytes sans cristaux d’urate de sodium ou de pyrophosphate de calcium. Le profil cytologique du liquide articulaire était constant après 2 ponctions exploratrices. L’examen direct négatif et la culture stérile ont permis d’éliminer une tuberculose d’autant que l’anatomopathologie, après biopsie synoviale, objectivait un infiltrat inflammatoire dense essentiellement constitué de nombreux lymphocytes et plasmocytes. L’IDR à la tuberculine et la sérologie VIH étaient négatives. À la radiographie ostéoarticulaire, il n’y avait aucune anomalie structurale. L’IRM des genoux confirmait l’épanchement liquidien. Le syndrome inflammatoire biologique était inconstant. Le facteur rhumatoïde, les anticorps antinucléaires, anti CCP, anti-ADN natifs, anti-ENA, Ag HLA B27 étais tous négatifs. Le patient avait bénéficié de plusieurs traitements par AINS associés aux antalgiques usuels. Les arthrites des genoux étaient traitées par synoviorthèse à l’hexatrione seule suivi d’un assèchement satisfaisant depuis 6 mois.ConclusionLes similitudes de ce cas les descriptions antérieures, justifient sa dénomination. Les critères retenus par défaut, pour extraire ces oligoarthrites lymphocytaires du groupe équivoque des rhumatismes « inclassés » pour les réunir dans un syndrome original sont : la mono- ou oligoarthrite ; l’évolution par poussées entrecoupées de rémissions ; le jeune âge de début ; l’absence de lésion articulaire radiologique quelle que soit la durée d’évolution ; l’inefficacité des traitements de fond dit classiques ; l’excellente efficacité de la synoviorthèse ; le liquide synovial inflammatoire à prédominance lymphocytaire tout au long de l’évolution. Arlet (1959) et Utsinger (1980) avaient rapporté de pareilles observations sans proposer de dénomination. À ce jour aucune autre affection rhumatismale n’a un profil comparable.

 Source : Elsevier-Masson
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Ndiaye AR, Diagne-Guèye N, Ndiaye B, Mbaye NM, Fall F, Diédhiou I. Oligoarthrite lymphocytaire ou Syndrome de Flory… En souvenir du premier patient. Rev Med Interne. 2014 Déc;35:A178-A178.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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