IntroductionLes complications visuelles de la maladie de Horton sont fréquentes et graves. Leur risque justifie l'instauration rapide d'une corticothérapie, mais ce traitement peut lui aussi induire des problèmes ophtalmologiques.ExégèseUn flou visuel monoculaire brutal et isolé, survenant chez une patiente de 66 ans sous corticoïdes depuis quatre mois pour une maladie de Horton, révélait un cas de choriorétinopathie séreuse centrale iatrogène. Le diagnostic de cette maladie est porté par l'angiographie rétinienne à la fluorescéine et le pronostic visuel est excellent. La décroissance des corticoïdes, aussi rapide que la maladie de fond le permet, accélère la récupération fonctionnelle.ConclusionLorsque le traitement de la maladie de Horton est débuté depuis plus d'un mois, la survenue d'une nouvelle complication visuelle est rare. La choriorétinopathie séreuse centrale secondaire aux corticoïdes figure parmi les diagnostics à évoquer dans ce cadre, surtout en l'absence de manifestation clinique d'artérite et de syndrome inflammatoire.