Propos. –La carcinose péritonéale, en particulier d'origine digestive, a été longtemps considérée comme une diffusion inéluctablement terminale chez les patients atteints de cancers abdominaux.Actualités et points forts. –Au cours de la dernière décennie, de nouveaux traitements locorégionaux associant chirurgie de cytoréduction, péritonectomies et chimiothérapie intrapéritonéale périopératoire (avec ou sans hyperthermie) ont été développés au sein d'équipes spécialisées. Du fait d'une mortalité et d'une morbidité élevée mais acceptable, cette prise en charge thérapeutique agressive nécessite une stricte sélection des patients au sein d'équipes multidisciplinaires spécialisées. Elle permet d'envisager des survies prolongées ou des guérisons en cas de pseudomyxome péritonéal, de mésothéliome péritonéal et de carcinose d'origine colorectale ou gastrique. La sélection des indications nécessite l'utilisation de facteurs pronostiques qualitatifs et quantitatifs comme l'histopathologie tumorale, l'évaluation de l'étendue de la carcinose ou de la radicalité de la cytoréduction qui apparaît être le facteur pronostique le plus important.Perspectives et projets. –L'association d'une chirurgie de cytoréduction et d'une chimiothérapie intrapéritonéale périopératoire apparaît être une approche thérapeutique adaptée chez des patients soigneusement sélectionnés, présentant une carcinose péritonéale. Des études de phase III sont nécessaires à présent pour la validation et l'évaluation du type de chimiothérapie intrapéritonéale.