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Génétique de la dépression

Auteurs : Ramoz N, Gorwood P1
Affiliations : 1CMME, Hôpital Sainte-Anne, Université Paris-Descartes, 100, rue de la Santé, 75674 Paris cedex 14, France
Date 2014 Juillet, Vol 11, Num 3, pp 1-10Revue : EMC - PsychiatrieType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S0246-1072(14)60002-X
Dépression et troubles de l’humeur
Résumé

La composante génétique ou héritabilité dans la dépression est estimée à 40 %. Cela signifie que des gènes de vulnérabilité, ou de protection, sont impliqués dans cette pathologie. Les différentes stratégies et l’avancée des techniques de biologie moléculaire et génétique ont permis d’identifier des variants dans des gènes candidats pour la dépression. Ainsi, des gènes de la voie de la sérotonine, dont le gène5HTT/SLC6A4, codant le transporteur de la sérotonine, et le gèneTPH2, codant l’enzyme de synthèse de la sérotonine, ont des variants associés à la dépression. D’autres gènes, de la voie du cortisol, dont le gèneFBKP5, codant une protéine cochaperonne régulant négativement les récepteurs aux glucocorticoïdes, ou les gènes codant les récepteurs CRHR1 et CRHR2, ont également été identifiés comme associés à la vulnérabilité à la dépression. De nouveaux gènes, impliqués dans la mise en place cérébrale ou son fonctionnement, comme le gènePCLOqui code la protéine PICCOLO, molécule clé dans la transmission monoaminergique, viennent récemment d’être caractérisés par des études pangénomiques de GWAS (genome-wide association study). Beaucoup de ces gènes candidats de vulnérabilité à la dépression s’avèrent également être des gènes codant les produits des cibles médicamenteuses des antidépresseurs et sont également identifiés comme associés à la réponse pharmacogénétique. Les associations génétiques dans la dépression ont à ce jour un effet modeste, et c’est l’analyse de grands échantillons de patients et contrôles qui permettent de les révéler. L’avènement du séquençage haut débit permettra d’identifier de nouveaux variants ou des mutations dans ces gènes qui pourront augmenter la part du risque attribuable dans la dépression. L’analyse de phénotypes cliniques plus spécifiques permettra de caractériser des groupes de patients plus homogènes et pour lesquels des variants dans un ou quelques gènes sont associés à la pathologie. Cependant, ces études gènes et environnement en sont encore à leurs prémices.

Mot-clés auteurs
CRH; Glucocorticoïdes; Sérotonine; SNP; Tryptophane hydroxylase; 5HTTLPR;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Ramoz N, Gorwood P. Génétique de la dépression. EMC - Psychiatrie. 2014 Jui;11(3):1-10.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 17/10/2019.


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