Esquirol a introduit le terme hallucination dans la littérature psychiatrique en 1838. De sa conception est issue la définition classique d'Henri EY : « perception sans objet à percevoir ». Outre les causes psychiatriques, un certain nombre de pathologies neurologiques, de causes toxiques, de situations de privation sensorielle, d'états de conscience modifiée peuvent être à l'origine de phénomènes hallucinatoires. Cependant, aucune de ces causes n'entraîne des phénomènes ayant la richesse et la complexité des hallucinations décrites par les patients psychotiques. Les hallucinations verbales, fréquentes dans la schizophrénie, constituent la forme la plus complexe d'hallucinations et, à ce titre, ont fait l'objet de nombreuses études scientifiques qui ont mis en évidence le rôle des aires de production et de réception du langage. Les anomalies constatées ont été interprétées principalement dans le cadre des modèles de l'action. Enfin, comme le suggère le mode d'action des neuroleptiques, les systèmes dopaminergique et sérotoninergique sont impliqués dans la genèse des hallucinations, mais leur rôle précis n'est pas encore clairement établi.