Si la nécrose osseuse d’origine traumatique ou infectieuse est connue de longue date, le concept, la terminologie et la connaissance des ostéonécroses épiphysaires de l’adulte n’ont progressé de manière considérable que durant lexxesiècle[88].Dans la première moitié duxxesiècle, la plupart des nécroses étaient considérées comme d’origine infectieuse. L’apparition d’ostéonécroses par maladie des caissons au milieu duxxesiècle a permis d’individualiser l’ostéonécrose aseptique par dysbarisme. L’ostéonécrose épiphysaire aseptique idiopathique ou ostéonécrose avasculaire a été individualisée sans doute pour la première fois comme une entité particulière par Welfling[121]en 1951. La description princeps des lésions anatomopathologiques de l’ostéonécrose a été effectuée en France par Merle d’Aubigné et Mazabraud[90b]en 1963. La classification des ostéonécroses en stade radiologique a été précisée par Ficat[42,43,44]et Arlet[6,7]dès les années 1970. Enfin, l’introduction de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) nucléaire dans les années 1980 a permis de mieux connaître la physiopathologie de cette maladie et d’en effectuer un diagnostic plus précoce.Si les nécroses épiphysaires regroupent de nombreuses étiologies et peuvent toucher la plupart des articulations, 90 % des nécroses peuvent se regrouper dans trois localisations: l’épiphyse fémorale supérieure, le condyle interne et la tête humérale.