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Goutte

Auteurs : Chalès G1, Coiffier G1, Albert J-D1
Affiliations : 1Service de rhumatologie, Hôpital Sud, 16, boulevard de Bulgarie, 35203 Rennes cedex 2, France
Date 2017 Juillet, Vol 12, Num 3, pp 1-20Revue : EMC - Appareil locomoteurType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S0246-0521(17)61996-X
Arthropathies métaboliques
Résumé

La goutte est une maladie chronique, la plus fréquente des arthrites chez l’homme, due à la présence chronique d’une hyperuricémie, conduisant à des dépôts d’urate monosodique dans les tissus, responsables d’arthropathie, de tophus et de néphropathie et/ou lithiase. Le diagnostic est confirmé par la présence de microcristaux d’urate dans le liquide synovial et les tissus. La prévalence de la goutte augmente dans le monde et touche 1 à 2 % des adultes dans les pays développés. On commence de plus en plus à reconnaître que la goutte est une maladie sérieuse entraînant un handicap, des difficultés au travail et un impact sur la qualité de vie. La goutte primitive est liée à une prédisposition génétique, qui inclut un polymorphisme génétique des transporteurs rénaux de l’urate (ce qui réduit l’élimination rénale de l’urate), et à des modifications de l’alimentation. La goutte et l’hyperuricémie sont associées à un risque augmenté de maladies cardiovasculaires, rénales et de syndrome métabolique (obésité, hypertension artérielle, diabète, dyslipidémie) : ces comorbidités et leur traitement peuvent avoir un effet sur le développement de la goutte et le choix d’un traitement. La prise en charge de la goutte a certainement changé ces cinq dernières années. Un « traitement avec des objectifs à atteindre » (uricémie cible à 60 mg/l/360 μmol/l) est essentiel pour une prise en charge effective de la goutte, l’abaissement de l’uricémie à long terme permettant la dissolution des cristaux et in fine la disparition des accès goutteux. Bien qu’il existe des traitements efficaces de la goutte, l’utilisation des traitements hypo-uricémiants reste imparfaite et l’adhésion des patients au traitement est médiocre. La prise en charge à long terme nécessite une éducation complète du patient, une prise en charge des facteurs de risque modifiables et un traitement hypo-uricémiant permettant d’obtenir l’uricémie cible (60 mg/l/360 μmol/l).

Mot-clés auteurs
Goutte; Hyperuricémie; Métabolisme de l’acide urique; Épidémiologie de la goutte; Facteurs de risque de la goutte; Comorbidités de la goutte; Facteurs diététiques de la goutte; Manifestations cliniques de la goutte; Imagerie de la goutte; Prise en charge de la goutte; Traitement anti-inflammatoire de la goutte; Hypo-uricémiant;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Chalès G, Coiffier G, Albert J-D. Goutte. EMC - Appareil locomoteur. 2017 Jui;12(3):1-20.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 06/10/2019.


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