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Fracture de l’extrémité inférieure du fémur de l’adulte

Auteurs : Ehlinger M, Adam P1, Brinkert D1, Schenck B1, DiMarco A1, Bonnomet F1
Affiliations : 1Service de chirurgie orthopédique et de traumatologie, Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Hôpital de Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg cedex, France
Date 2016 Juillet, Vol 11, Num 3, pp 1-15Revue : EMC - Appareil locomoteurType de publication : revue de la littérature; DOI : 10.1016/S0246-0521(16)71662-7
Lésions traumatiques du membre inférieur
Résumé

Les fractures du fémur distal sont des fractures rares et graves avec un pronostic sombre chez la personne âgée. Leur fréquence est estimée à 0,4 % de l’ensemble des fractures. La classique répartition bimodale persiste, avec un pic de fréquence chez l’homme jeune et un pic chez la femme âgée. Le contexte reste habituel avec un traumatisme à haute énergie chez le patient jeune et un accident domestique chez la personne âgée. Le sex-ratio s’est modifié avec une prédominance actuelle féminine et un vieillissement de la population. Il existe une corrélation entre « type de fracture » et « patient » : les fractures complexes articulaires sont généralement l’apanage des patients jeunes et sont souvent ouvertes, les fractures extra-articulaires simples sont rencontrées chez la personne âgée et sont classiquement non compliquées. Il apparaît une entité particulière de plus en plus fréquente, les fractures sur implants (ostéosynthèse et prothétique) dont le traitement peut s’avérer délicat avec un taux d’échec parfois important. Le mécanisme causal est le plus souvent un traumatisme indirect sur un genou en flexion. Plus rarement il s’agit d’un traumatisme direct par écrasement. Le déplacement est classique et secondaire à la traction musculaire : raccourcissement et flexion du fragment distal. L’anatomie du fémur distal explique les trois grands types de fracture observés : fracture supracondylienne, fracture unicondylienne, fracture sus- et intercondylienne. Seul un traitement chirurgical peut permettre une stabilisation suffisante pour s’opposer aux forces locales statiques et dynamiques. À ce jour aucun type d’implant n’a montré une supériorité sur un autre. Les résultats restent modestes, inférieurs à ceux des prothèses de genou de première intention. Le traitement orthopédique doit rester exceptionnel et l’indication posée devant des patients grabataires et/ou des fractures non ou peu déplacées chez des patients à l’état d’autonomie extrêmement réduit.

Mot-clés auteurs
Fémur distal; Fracture sus- et intercondylienne; Épidémiologie des fractures du fémur distal; Classification des fractures du fémur distal;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Ehlinger M, Adam P, Brinkert D, Schenck B, DiMarco A, Bonnomet F. Fracture de l’extrémité inférieure du fémur de l’adulte. EMC - Appareil locomoteur. 2016 Jui;11(3):1-15.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 06/10/2019.


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