Les fractures des phalanges et des métacarpiens sont parmi les traumatismes fracturaires les plus fréquents et offrent une grande diversité anatomopathologique. Nul ne peut ignorer le grave retentissement fonctionnel que ces fractures peuvent entraîner par le biais de l'œdème, d'adhérences tendinopériostées, de raideurs articulaires ou de consolidation en position vicieuse.Le but de leur traitement est donc d'assurer leur consolidation en position anatomique tout en autorisant une mobilisation de la chaîne digitale la plus précoce possible.Dans la grande majorité des cas, ce but peut être atteint par le seul traitement orthopédique qui, loin d'être un abandon thérapeutique, exige au contraire une grande rigueur dans sa réalisation et dans son suivi afin d'obtenir un résultat optimal.L'ostéosynthèse, quand elle est envisagée, doit avoir pour ambition de supplanter le traitement orthopédique en termes de stabilisation fracturaire, de durée d'immobilisation et de complication potentielle. La grande variété des techniques d'ostéosynthèse permet, en fonction de la localisation fracturaire, de choisir la solution la plus adaptée au type de trait et aux éventuelles lésions associées.Les complications liées directement à la fracture comme les cals vicieux et les pseudarthroses sont simplement envisagées, tout comme les spécificités des fractures survenant chez l'enfant.