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Œil et peau

Auteurs : Berthout A1, Milazzo S
Affiliations : 1Service ophtalmologie, place Victor-Pauchet, 80054 Amiens cedex 1
Date 2007, Vol 4, Num 2, pp 1-24Revue : EMC - OphtalmologieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/S0246-0343(07)41750-6
Résumé

Le rôle de l'ophtalmologiste reste primordial dans le diagnostic et la prise en charge des pathologies oculocutanées, qu'elles soient congénitales comme les génodermatoses ou acquises telles les dermatoses infectieuses, iatrogéniques, tumorales, ou à tropisme ophtalmologique. En ce qui concerne les génodermatoses, il est primordial d'avoir les idées claires. En effet, elles se différencient aisément grâce à leur atteinte cutanée principale : les dyspigmentations orientent vers l'albinisme et l'incontinentia pigmenti, les ichtyoses entraînent des lésions rétractiles palpébrales caractéristiques, les collagénoses incitent à rechercher une atteinte des sclérotiques et du cristallin, les épidermolyses bulleuses héréditaires impliquent des lésions de la surface cornéoconjonctivale. Les troubles neurologiques recensent essentiellement le syndrome caractéristique d'ataxie-télangiectasie de Louis-Bar, et les principaux désordres métaboliques regroupent la maladie de Fabry avec l'association angiokératomes-cornée verticillée et l'homocystinurie dont le faciès caractéristique et la microsphérophakie permettent de la différencier du Marfan. Le xeroderma pigmentosum est identifiable au premier regard et incite à rechercher des carcinomes spinocellulaires. Les pathologies acquises se distinguent aisément elles aussi. Ainsi les atteintes inflammatoires peuvent être scindées en deux groupes : celles touchant spécifiquement la peau et les muqueuses, principalement les épidermolyses bulleuses acquises, et dans ce cas c'est la surface oculaire qui sera touchée, et les atteintes inflammatoires non spécifiques comme le lupus érythémateux aigu disséminé (LEAD) et le syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter où les structures uvéales seront la cible préférentielle. Les pathologies tumorales regroupent les pathologies bénignes comme l'orgelet et le chalazion, pain quotidien de l'ophtalmologiste. Le nævus d'Ota, rare, est facilement identifiable par son aspect bleuté chevauchant la paupière et la sclère. Les carcinomes et mélanomes doivent quant à eux faire l'objet d'un examen méticuleux afin de permettre la prise en charge chirurgicale la mieux adaptée. L'infection ne doit pas être ignorée. Nous ne nous sommes penchés que sur les infections bactériennes, les infections virales et parasitaires étant détaillées dans d'autres chapitres. Ainsi, il est important de retenir que le terrain participe grandement au diagnostic étiologique : la syphilis touche la communauté homosexuelle, la maladie des griffes du chat retrouve un contexte d'exposition aux félins associée au classique syndrome oculoglandulaire de Parinaud ou à la neurorétinite stellaire, la maladie de Lyme un contage en zone d'endémie, et la lèpre touche les patients originaires des pays en voie de développement. Les dermatoses à tropisme ophtalmologique regroupent l'atopie de l'enfant avec la classique association dermatite atopique-kératoconjonctivite vernale, et l'atopie de l'adulte avec...

Mot-clés auteurs
Ectoderme; Neurectoderme; Pathologies de surface; Génodermatoses; Pathologies bulleuses héréditaires et acquises; Syndromes dysplasiques;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Berthout A, Milazzo S. Œil et peau. EMC - Ophtalmologie. 2007;4(2):1-24.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 13/10/2019.


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