Le désir de grossesse après 40 ans est devenu un réel phénomène de société dans la plupart des pays industrialisés dont la France, d’autant que le don d’ovocyte, voire l’accueil d’embryon, permettent désormais une grossesse à tout âge. Les grossesses à 40 ans se sont banalisées et la proportion de femmes de plus de 40 ans enceintes est en constante augmentation, représentant près de 4 % des naissances en 2014. Les grossesses après 45 ans, voire 50 ans, essentiellement obtenues par don d’ovocyte, sont elles aussi de plus en plus fréquentes et parfois multiples après transfert de deux embryons ou plus. Le but de cet article est d’analyser les conséquences maternelles (diabète, hypertension artérielle, taux de césariennes et mortalité maternelle) et fœtales (prématurité, retard de croissance in utero, mortalité périnatale) du vieillissement maternel, en faisant la part des comorbidités, des dons d’ovocytes et des grossesses multiples. Certains risques sont unanimement admis dans la littérature (diabète, hypertension artérielle, césariennes, augmentation de la mortalité fœtomaternelle), d’autres restent plus discutés (augmentation de la prématurité), et pourraient être liés aux comorbidités ou aux grossesses multiples. Ces risques qui s’aggravent avec l’âge maternel devraient être mieux connus, pris en compte dans le suivi de ces grossesses et diffusés aux patientes afin de ne pas banaliser excessivement ces grossesses tardives.