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Neuromyopathie acquise en réanimation

Auteurs : Duceau B1, Dres M2, Bouglé A1
Affiliations : 1Département d’anesthésie et réanimation, Sorbonne université, Hôpital universitaire La Pitié-Salpêtrière, AP–HP, 47–83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France2Service de pneumologie, médecine intensive et réanimation, Sorbonne université, Hôpital universitaire La Pitié-Salpêtrière, AP–HP, 47–83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France
Date 2022 Avril, Vol 42, Num 2, pp 1-11Revue : EMC - Anesthésie-RéanimationDOI : 10.1016/S0246-0289(21)42118-3
Réanimation-urgences
Résumé

La neuromyopathie acquise en réanimation (NMR), appeléeintensive care unit acquired weaknesspar les Anglo-Saxons, est la plus fréquente des pathologies neuromusculaires rencontrées en réanimation. La physiopathologie de cette défaillance est de mieux en mieux comprise, et fait intervenir des atteintes fonctionnelles et structurelles complexes, impliquant à la fois les myofibres et les neurones. La NMR correspond à une atteinte des muscles striés squelettiques des membres, mais peut également être associée à une atteinte des muscles respiratoires. L’association de ces deux entités impacte la morbimortalité des patients à court (augmentation de la durée de ventilation mécanique), moyen (augmentation de la durée d’hospitalisation, augmentation de la mortalité hospitalière) et long termes (altération de la qualité de vie et du retour à l’autonomie, augmentation de la durée de séjour en soins de suite et réadaptation). Les facteurs de risque impliqués incluent notamment l’âge et le statut fonctionnel (échelle de fragilité) avant l’admission en réanimation, la sévérité clinique du patient, le nombre de défaillance d’organe, le déséquilibre glycémique, la stratégie nutritionnelle, l’exposition à certaines thérapeutiques médicamenteuses comme les curares ou les corticostéroïdes et l’immobilisation prolongée. Les ressources thérapeutiques concernant la NMR sont très limitées. Les rares essais thérapeutiques investiguant des stratégies préventives ont mis en évidence que le contrôle glycémique, la réhabilitation précoce ou encore l’introduction retardée d’une nutrition parentérale pouvaient réduire la prévalence de la NMR.

Mot-clés auteurs
Neuromyopathie acquise en réanimation; Faiblesse musculaire; Dysfonction diaphragmatique; Sevrage ventilatoire; Électroneuromyogramme;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Duceau B, Dres M, Bouglé A. Neuromyopathie acquise en réanimation. EMC - Anesthésie-Réanimation. 2022 Avr;42(2):1-11.
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Dernière date de mise à jour : 15/05/2022.


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