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Hépatocholangiocarcinome à différenciation neuroendocrine : une entité exceptionnelle, paradigme du concept de cellule souche hépatique

Auteurs : Bonhomme B1, Bui M2, Cany L3, Cavagni P4, Le Bail B1, Castain C
Affiliations : 1Service de pathologie, hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux, place Amélie Raba-Léon, 33076 Bordeaux cedex, France2Cabinet de pathologie, 20, rue Saint-Pierre-ès-Liens, 24000 Périgueux, France3Service de cancérologie, polyclinique Francheville, 34, boulevard de Vesone, 24000 Périgueux, France
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Date 2015, Vol 35, Num 5, pp 469-469Revue : Annales de pathologieDOI : 10.1016/j.annpat.2015.08.005
A 1076
Résumé

IntroductionNous décrivons ici une tumeur hépatique maligne présentant une triple différenciation neuroendocrine, hépatocytaire et biliaire. L’expression conjointe de ces marqueurs au sein d’une même tumeur est étonnante et pose des questions quant à l’origine de ce carcinome hépatique.ObjectifRapporter un cas d’hépatocholangiocarcinome à différenciation neuroendocrine, entité encore jamais décrite.MéthodeÉtude rétrospective à propos d’un cas unique et didactique.Cas cliniqueUne patiente de 52 ans sans antécédent présente une tumeur hépatique du segment IV, nécrotique, associée à une thrombose portale. La biopsie de cette lésion retrouve au sein d’un foie non cirrhotique un carcinome peu différencié de haut grade, d’architecture massive mais ébauchant des aspects glandulaires en rosettes avec une focale mucosécrétion. Les cellules tumorales expriment en immunohistochimie une triple différenciation :– hépatocellulaire avec l’expression de l’anti-hépatocyte (spécificité 80–90 %) et du TTF1 (cytoplasmique granuleux) ;– biliaire avec l’expression forte de la cytokératine 19 et celle plus focale de la cytokératine 7 (la cytokératine 20 était négative) ;– neuroendocrine avec l’expression franche de la chromogranine A et celle, plus focale, de la synaptophysine.Au total, il s’agit d’une tumeur primitivement hépatique de type hépatocholangiocarcinome présentant une différenciation neuroendocrine.DiscussionLa présence d’une différenciation neuroendocrine au sein d’une tumeur hépatique doit faire éliminer en priorité une métastase. L’hépatocholangiocarcinome est une tumeur hépatique rare (< 1 % des carcinomes hépatiques primitifs) constituée de deux populations (hépatocellulaire et cholangiocarcinomateuse) entremêlées. Le carcinome neuroendocrine primitivement hépatique reste une entité débattue. Plusieurs cas de carcinomes hépatocellulaires composites à différenciation neuroendocrine ont été rapportés ainsi que d’exceptionnels cholangiocarcinomes avec inflexion neuroendocrine.La présence d’une composante neuroendocrine dans ces tumeurs composites peut s’expliquer par : 1) la présence de cellules neuroendocrines tumorales au sein de la tumeur hépatocellulaire ou cholangiocarcinomateuse initiale 2) l’existence d’une transdifférenciation phénotypique des cellules tumorales initiales 3) la différenciation neuroendocrine d’une tumeur issue d’une cellule souche. Plusieurs travaux suggèrent que les carcinomes hépatocellulaires peu différenciés proviendraient de cellules souches ou de cel...

 Source : Elsevier-Masson
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Bonhomme B, Bui M, Cany L, Cavagni P, Le Bail B, Castain C. Hépatocholangiocarcinome à différenciation neuroendocrine : une entité exceptionnelle, paradigme du concept de cellule souche hépatique. Ann Pathol. 2015;35(5):469-469.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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