ObjectifÉtude de simulation de la pratique médicolégale de l’évaluation des besoins en tierce personne chez l’adulte afin d’examiner sa validité externe dans l’environnement des services d’aide à la personne.Matériels et méthodesPour déterminer les besoins d’aide en période de jour selon la pratique médicolégale, un cas simulé était tiré au hasard d’une loi normale définie par une moyenne rapportée dans la littérature (3,08 heures pour la paraplégie, 4,33 heures pour l’hémiplégie ou 4,83 heures pour la tétraplégie C5-C6) et un écart-type de 0,5 heure. Dans une deuxième étape, ces besoins étaient adaptés à l’environnement des conventions collectives des aidants à domicile. Dans une troisième étape, les estimations des deux premières étapes étaient comparées en utilisant la racine de la moyenne des carrés des écarts. Ces trois étapes ont été répétéesn = 2000 fois pour chacune des six conditions de simulation dont trois types de déficits (paraplégie, hémiplégie, tétraplégie C5-C6) et deux types de conventions collectives (modes mandataire et prestataire).RésultatsDans le cas de l’aidant salarié de la personne en situation de handicap (mode mandataire), la racine de la moyenne des carrés des écarts était de 8,40 heures (paraplégie), 7,90 heures (hémiplégie) et 8,92 heures (tétraplégie C5-C6). Dans le cas de l’aidant salarié du service d’aide à domicile (mode prestataire), la racine de la moyenne des carrés des écarts était de 7,90 heures (paraplégie), 8,92 heures (hémiplégie) et 8,71 heures (tétraplégie C5-C6).ConclusionSous les conditions de la présente étude, la pratique médicolégale de l’évaluation des besoins en tierce personne chez l’adulte n’a pas pu être validée dans l’environnement des services d’aide à la personne.