IntroductionLa vessie neurologique de l’enfant pose toujours un problème aussi bien sur le plan diagnostique que thérapeutique. La prise en charge a connu une avancée considérable. À travers l’exemple du spina bifida, nous rapportons notre expérience dans ce domaine en mettant l’accent sur les difficultés rencontrées lors de la prise en charge de ces enfants et la nécessité d’un suivi régulier.Matériels et méthodesC’est une étude réalisée sur des enfants suivis dans l’unité d’urodynamique. Le diagnostic est basé sur l’examen neurologique, neuropérinéal et les explorations urodynamiques. Les explorations biologiques et radiologiques sont réalisées afin d’apprécier le retentissement du haut appareil. La prise en charge est débutée en intrahospitalier.RésultatsLe choix s’est porté sur l’enfant spina bifida. L’étude porte sur 17 enfants d’âge moyen 8,3 ans. Le diagnostic de neurovessie était précoce seulement dans trois cas. Le retentissement sur le haut appareil a été noté chez la plupart des enfants. Le bilan urodynamique montre des profils variés dominés par les vessies hypertoniques avec dyssynergie vésicosphinctérienne. Le mode mictionnel préférentiel était le sondage intermittent.Discussion et conclusionLes vessies neurologiques de l’enfant restent souvent méconnues, en particulier quand elles surviennent en dehors de déficiences locomotrices associées. Elles posent le problème : (1) de diagnostic en rapport avec l’étiologie neurologique, (2) de suivi en rapport avec le risque de retentissement sur le haut appareil, (3) de prise en charge avec souvent mauvaise acceptation des sondages intermittents, (4) de retentissement psychologique et d’acceptation sociale. Ces différents éléments ont été retrouvés dans notre étude, notamment le retard diagnostique avec toutes ses conséquences et les problèmes d’adhésion aux différents traitements proposés. On insiste sur la nécessité d’un examen clinique complet associé au besoin aux explorations, notamment urodynamique devant tout trouble mictionnel de l’enfant.