Peu de recherches ont étudié la façon dont les couples se préparent à devenir parents dans le contexte d’un don d’ovocytes, et aucune étude ne s’est centrée sur le vécu des hommes.ObjectifsIl s’agit de s’intéresser aux particularités éventuelles introduites par le don d’ovocytes au sein des remaniements psychiques à l’œuvre chez les femmes et les hommes avant et pendant la grossesse.MéthodesÀ 7–8 mois de grossesse, des entretiens s’inspirant de l’interview pour les représentations maternelles et paternelles pendant la grossesse ont été proposés à dix femmes infertiles et huit hommes, rencontrés séparément.RésultatsAvant et pendant la grossesse, les femmes et les hommes s’engagent de façon variable dans un processus d’élaboration des implications liées au recours à une donneuse et à l’introduction d’une asymétrie au sein du couple sur le plan de la filiation génétique. Selon les sujets, la minimisation du rôle de la donneuse et de l’importance de la filiation génétique dans la conception de leur enfant est plus ou moins efficace pour mettre à distance la déception et les angoisses associées au don d’ovocytes.ConclusionsIl est nécessaire d’accorder une attention particulière au vécu des femmes, mais aussi à celui des hommes, lors des entretiens médicaux et de l’entretien psychologique obligatoire préalables au don d’ovocytes, ainsi que lors de la période périnatale.